tag:blogger.com,1999:blog-82738179157844377692024-03-05T00:43:37.452-08:00Non mais ca va pas ?!Un blog de réflexion autour du traitement des agressions sexuelles et de la culture du viol.
Contient :
Humour corrosif : 30%
Analyses partiales mais argumentées : 60%
Accès de rage froide 10%
Peut contenir des traces d'amertume.
Je ne mettrai aucun trigger warning au début de mes articles compte-tenu de l'objet même du site.
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.comBlogger13125tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-39141489354731980532017-10-01T13:52:00.000-07:002017-10-01T13:52:44.244-07:00Dies irae, dénonciation<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je dépoussière un peu ici et cette
fois, je vais abandonner un peu le ton léger que j'adopte
d'habitude. Cet article sera très long et pas illustré. Et je ne vais pas m'adresser à une entité mais à
des personnes réelles. La loi m'empêche théoriquement de nommer
le violeur que je vais mettre en cause dans cet article. Eh bien,
pour une fois, j'assume le risque d'être poursuivie en justice et je
vous explique pourquoi :</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ma plainte pour viol déposée en 2015
a été classée sans suites pour manque de preuves il y a à peine
quelques jours. On me dira qu'en soi, le procureur a bien le droit de
prendre la décision qu'il veut au regard des éléments qu'il a.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Certes mais en l'occurrence, plusieurs
choses me chiffonnent un poil :
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Déjà, les éléments, on les a tous
en stock depuis bien longtemps, du moins ceux qu'on a bien voulu
prendre en considération, j'y reviens dans trente secondes. Ma
déposition n'a jamais varié, les témoins et autres victimes se
sont présentées assez rapidement... Ce long délai avant d'obtenir
une réponse du parquet est donc intolérable, d'autant que les deux
avocates qui m'ont soutenue lors de l'enquête préliminaire ont
sollicité à plusieurs reprises le procureur sans aucun retour.
J'entends parfaitement les graves manques de moyens tant humains que
financiers des services judiciaires et de police, mais laisser les
choses en suspens dans une procédure criminelle est problématique
en soi.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ensuite, parler d'un manque de preuves
en matière de viol, c'est déjà souvent délicat (plainte une
semaine après les faits, va rechercher de l'ADN ou autres ! )
mais quand une confrontation prévue et ayant fait déplacer la
victime gavée de morphine pour des douleurs chroniques de 200
bornes, est annulée à la dernière minute parce que ladite victime
voudrait le soutien d'un avocat lors de la mise en présence de son
agresseur, disons que c'est encore un peu plus gonflé.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Entendons-nous bien : handicapée,
j'ai fait Caen-Paris pour me présenter à cette confrontation. Quand
on m'a signalé que ma demande de soutien ne pouvait être satisfaite
ce soir-là pour des raisons techniques, mais que si je me rendais
disponible à une autre date la confrontation restait possible, j'ai
accepté de revenir. 30 minutes plus tard, sans m'expliquer pourquoi
la donne avait changé, l'OPJ m'a dit que la procédure serait
envoyée telle quelle au procureur et la confrontation définitivement
annulée.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Enfin, quand on a des traces écrites
d'un auteur qui reconnaît une part des faits, plusieurs victimes,
etc... je ne dis pas que ça suffit pour déclencher un procès en
place publique sur le champ, mais une instruction me paraît
vaguement opportune.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dernière remarque sur cette bien
longue enquête préliminaire : j'ai eu droit à tous les
poncifs de la culture du viol lors de mes auditions : ma tenue
vestimentaire, mon comportement aguicheur, mon côté marginal (bah
oui, j'aime les univers fantastiques et les festivals med-fan...). On
a à plusieurs reprises minimisé les faits et la responsabilité de
mon agresseur (il n'a pas l'air si méchant, vous êtes venue seule
chez lui...) La procédure a été coûteuse pour moi à bien des
titres : en santé, en temps, en argent. A plusieurs reprises
j'ai été éloignée de ma fille et de mon mari durant des jours
pour gérer des convocations. A plusieurs reprises j'ai mis ma santé
en jeu.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Bref, aujourd'hui, je décide donc de
t'interpeller directement, Mehdi. Tu es un illustrateur de talent et
un homme assez intelligent. Voire même sensible à ta manière. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Si je te dénonce nommément
aujourd'hui, ce n'est pas par vengeance je crois. Enfin, je ne vais
pas faire la naïve hein ! Oui je te garde colère et dégoût
et non, je ne pleurerai pas sur ton sort si tu es malmené un jour.
Mais tu es aussi malgré toi le symbole d'une justice bien
défaillante, qui a tendance à oublier de te faire prendre
conscience de la gravité de tes actes.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ne te réjouis pas de ce classement
d'affaire, il me reste des recours et je vais porter directement
plainte auprès du doyen des juges d'instruction.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mais avant cette étape, laisse-moi te
raconter quelques petites choses, deux trois broutilles dont tu es à
l'origine. Enfin, ne te chargeons pas trop : tu as ta grosse
part de responsabilités, mais ce procureur et d'autres agresseurs
passés aussi. Tu es un rouage, mais sans ce rouage, sans cette
dernière tentative de croire en la justice, aujourd'hui je ne serais
pas entière, soit, mais bien moins abîmée. Sans tes actes, mes
reviviscences seraient un peu moins violentes, un peu moins longues
chaque jour, chaque nuit.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mehdi, pendant que tu te victimises, tu
poursuis assez peinard de ce que je sais, tes études dans l'art
(vraiment, continue, tu as un sacré talent. Tu es une ordure mais ça
je peux pas te le retirer !) Je vais pas te mentir, moi aussi je
continue ma vie, mais c'est un chouïa plus compliqué : chaque
nuit, tu t'invites avec d'autres dans ma chambre.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je revis tes mains qui écartent mes
cuisses avec violence au moment où je les serre au maximum. Je revis
la peur. Le « non, pas encore » affolé qui me tétanise.
La douleur. Je revis tout ça mais aussi les questions à la limite
de la décence de l'OPJ quand j'ai porté plainte, les heures à
attendre un examen gynéco.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ce ne sont certes que quelques scènes
au milieu d'autres du passé tout aussi traumatisantes. Mais elles y
ont leur part. TU as ta part de responsabilité dans mon état
actuel. Tu es le seul qui me fait trembler dès que je prends le
métro ou le RER sur la ligne vers Villejuif. Tu es celui à cause de
qui je renonce définitivement aux Geek Faeries. Ce n'est pas grand
chose me diras-tu, je ne suis plus francilienne et on vit fort bien
sans se rendre à un festival med-fan. Oui mais quand c'est la peur
qui dicte le refus d'aller dans certains lieux, une peur liée à des
souvenirs que tu as générés, il y a un petit souci non ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tu as ta responsabilité parce que tu
es en fond dans toutes mes relations sexuelles consenties. Parce que
dire « oui » une fois, tu m'as appris que pour des types
comme toi, ça veut dire « je suis non stop à ta
disposition », même si je signale que ce n'est pas l'envie du
jour. Tu m'as fait comprendre que je ne peux me défendre contre la
force brute, qu'on pouvait « forcer le passage ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
J'arrête là, ton égocentrisme
voudrait que je me concentre sur ton sort ? Ce jour-là tu m'as
laissé entrevoir que je n'étais pas ta seule victime (ce qui a été confirmé par la suite). Tu t'es
appesanti sur TA douleur d'homme incapable de communiquer avec « les
femmes ». Et si j'avais été enceinte de tes actes,
qu'aurais-tu subi, que serais-tu devenu ? Toi. Toi. Toi.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Alors oui, parlons un instant de toi.
Des amis te soutiennent, ne veulent pas croire que tu as violé. Tu
t'éclates en tant qu'artiste. As-tu seulement des pensées de temps
à autre pour ce que tu as commis, pour celles que tu as amochées ?
Je ne te voue pas de haine mais du mépris, du dégoût, oui, je t'en
réserve à la pelle. De la peur aussi, tu l'as compris. Tu es un
homme imposant, Mehdi. Et tant que tu ne prendras pas conscience de
ta capacité réelle de nuisance, de ta force physique et de tes
aveuglements, tu continueras à faire du mal. Et ce n'est pas ta
surprenante délicatesse quand tu manies tes crayons qui compense ta
monstruosité quand tu zappes le consentement d'une femme. Ce n'est
pas parce que ce n'est pas « ce que tu as voulu » que ce
n'est pas « ce que tu as fait ». Si tu arrives un jour à
comprendre ça, réellement, intimement, alors tu redeviendras un
être humain potable.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
T'interpeller directement a un peu
brisé mon explication sur le pourquoi de cet article un peu risqué
pour moi à deux titres.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Déjà, actuellement, même si je forme
recours contre le classement sans suite de ma plainte, tu es présumé
innocent. Et tu aurais le droit de m'attaquer pour calomnie. Ne te
prive surtout pas de découvrir les joies d'une procédure
judiciaire, j'accepte même volontiers d'être condamnée. Je ne me
déroberai pas, je ne mentirai pas : oui, actuellement, je suis
hors des clous de la loi avec mon article. Mais je l'estime
nécessaire. S'il faut payer pour l'avoir publié, soit.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tes soutiens, ou des gens inconnus,
pourraient très bien me harceler sur Internet après m'avoir lue.
Insultes, accusations de mensonge, reproches d'appel au lynchage,
tout est possible. Tiendrai-je face à ce genre d'ouragan ?
Honnêtement je ne sais pas. Déjà très affaiblie, ça peut
m'anéantir. Mais je prends mes responsabilités : je suis maman
et bientôt je le serai doublement. Je refuse de dire à mes filles
que dans ce monde, dans notre pays développé et « éclairé »,
il n'y a pas moyen de lutter contre tous les Mehdi Verniziau qui
pourraient s'en prendre à elles. Alors je grille mes dernières
cartouches, à mes risques et périls.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Maintenant que j'ai précisé pourquoi
mon action peut avoir des répercussions négatives, il serait bien
d'expliquer ce que j'en attends. Je ne suis pas maso, je ne me scie
pas la branche sur laquelle je me tiens sans raisons !</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
J'aimerais que les gens qui n'ont
jamais été victimes d'une agression sexuelle ou d'un viol prennent
conscience que non, il ne suffit pas de porter plainte, ni même de
tenir la procédure, avec toutes les aberrations qu'elle peut
contenir, pour obtenir justice. Porter plainte, c'est une série de
lancers de dés :
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
la personne qui prendra votre première
déposition aura-t-elle la décence de vous épargner des questions
et jugements culpabilisants et inutiles sur votre habilement, votre
vie sexuelle de base, etc ? Transcrira-t-elle bien ce que vous
lui racontez ou devrez-vous passer une bonne heure à relire et
corriger le procès-verbal ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La personne qui fera des expertises
physiques ou psychologiques sera-t-elle professionnelle ou vous
rajoutera-t-elle une couche de traumatisme ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le TGI qui suivra votre plainte
sera-t-il débordé, aura-t-il la correctionnalisation facile ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Bref, une plainte qui réussit, ça
donne souvent du sursis pour le coupable après des années de lutte.
Et beaucoup de douleurs supplémentaires pour la victime. Une plainte
qui foire... c'est juste une torture pour la victime.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et devinez quoi ? Beaucoup de
plaintes échouent, ou sont a minima correctionnalisées quand il
s'agit de viol. Et que signifie la correctionnalisation ? Des
peines encourues bien moindres pour l'auteur des faits et un crime
déqualifié en délit.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
J'aimerais que les gens qui ont soutenu
Mehdi Verniziau (ou Luth Ostinato de son nom d'artiste) en sachant
que je le poursuivais en justice pour viol, qui se sont aveuglés
parce que leur bon copain leur racontait une vision des choses où,
au mieux il n'était que victime de ses difficultés à comprendre
les femmes réalisent que la très lourde démarche que j'ai entamée
contre lui et que je poursuis aujourd'hui ne m'apportera rien
personnellement : ni réparation, ni notoriété, ni
compassion...
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La réparation (plus que partielle
hélas), elle viendra des miens, de ceux qui gardent ma confiance et
me portent malgré mes cicatrices. Ne parlons surtout pas
d'indemnisation financière : elle serait justifiée, au moins
pour éponger des frais de santé et de trajets que Mehdi a générés
mais cet homme est insolvable.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La notoriété ? Je n'en aucune et
si cette histoire, par hasard m'en apportait une bien éphémère,
elle serait autant source de violentes retombées que de bénéfices,
sinon plus. Et je retomberais bien vite dans l'oubli, parce que ce
que je ne fais que dénoncer une chose somme toute banale, dont tout
le monde a plus ou moins connaissance. Quand on n'est pas directement
concerné, on oublie bien vite. Je crois avoir une petite facilité
pour l'écriture, mais elle ne vaut certes pas les grandes plumes ou
les voix d'autres plus talentueux et reconnus que moi.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La compassion, j'en ai obtenu de gens
plus ou moins proches et très sincèrement, vous voulez savoir ?
C'est certes agréable de savoir que certains tendent la main mais ça
ne change rien à ce que je traverse. Du reste, je m'attends à
recevoir plus d'insultes et de calomnies que de mots doux. J'ai des
troubles psys, j'ai été victime de multiples agressions. Me croire
sur parole est un pari.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Si je continue ce que je considère
comme un sacrifice, qui m'a déjà bousillée au niveau de ma vie de
femme, de maman, d'épouse, d'amante, qui m'a volé beaucoup de ma
santé physique et psychique, c'est parce que Mehdi est dangereux.
Réellement. Et que si personne ne lui dit officiellement qu'il n'a
pas le droit de prendre de force ce qu'il n'a pas par la demande,
qu'il doit accepter que ses envies ne sont pas des besoins que les
autres doivent assouvir, il continuera.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Enfin, je voudrais que les acteurs du
monde judiciaire se souviennent que le viol est un crime et que non,
une enquête de 2 ans pour aboutir à un classement alors qu'on a
entravé pas mal de démarches, ce n'est pas acceptable. Je radote
mais je sais qu'à ce stade, un procès aurait été absurde. Mais
n'est-ce pas le rôle de l'instruction de développer les éléments
déjà en place ?
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Souvenez-vous qu'au-delà du fascinant
jeu de société qui se joue dans les procédures judiciaires, il y a
de vraies victimes et de vrais agresseurs. Je suis attachée au
principe de présomption d'innocence, à la réhabilitation des
personnes qui ont fauté... mais l'impunité de fait que vous offrez
si souvent aux violeurs, agresseurs, harceleurs condamne ceux dont
vous bafouez les plaintes à leurs propres peines :
impossibilité d'exercer certaines activités de peur de croiser leur
bourreau, claustration, changements fréquents de numéro de
téléphone en cas d'appels malveillants, déménagements...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Soyez conscients que ceux qui ont fait
du mal et que vous laissez dans la nature en referont parce qu'au
fond, pourquoi s'en priveraient-ils ? Je suis consciente que
dans votre institution, vous avez de grosses difficultés à gérer
pour pouvoir exercer décemment. Mais RIEN n'excuse certains propos
entendus dans diverses audiences (« Ça ne devait pas être si
terrible si aviez la force de vous débattre », « Est-ce
aussi grave de violer une personne handicapée qu'une personne
normale ?» et autres joyeusetés...) ou de ne pas répondre sur
une année à un courrier de détresse. Rien ne justifie de demander
à une victime pourquoi elle s'est rendue seule chez un ami, comment
elle était habillée ou si son mari a des vues sur ses amants dans
leur relation libre. Rien ne justifie de dire à une victime « vous
avez déjà déposé plusieurs plaintes, vous ne serez plus crédible
si vous accusez une personne de vous avoir violée »... Rien ne
justifie l'indécence.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le message que vous envoyez une fois de
plus, c'est que porter plainte est inutile et dangereux, et que la
victime de viol reste présumée coupable ou menteuse. Même quand
elles sont plusieurs, même quand des traces écrites existent.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
A tous ceux qui liront cet article :
ne me plaignez pas. Je suis cassée, et c'est en grande partie à moi
de reconstruire aec les morceaux qui me restent.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ne lynchez pas Mehdi/Luth (je ne nie
pas que je ne pleurerais clairement pas sur son sort, mais ce que je
demande, c'est un procès et une juste peine pour ses actes) Si je
vous ai donné son identité c'est pour rappeler le concret d'une
situation réelle et préciser à toute personne qui serait amenée à
le côtoyer que cet homme est dangereux. Si vous vous rendez aux Geek
Faeries,
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Si vous devez avoir une seule réaction,
c'est de protester réellement auprès des autorités pour que mon
histoire devienne une petite exception dans le monde judiciaire et
non une quasi-norme. Mon cas est loin d'être unique. Je ne suis
qu'une parmi d'autres et nous avons toutes et tous besoin de vos
voix.</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-5333296751526665302017-05-07T15:02:00.002-07:002017-05-07T15:14:26.386-07:00Réflexions en vrac sur la perception et le traitement des violences sexuelles -1 : la bonne victime<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi48I_0N8zF0-Rt3U7OXhyphenhyphenHShdAmbBdUIpdOH2EVoPBuVXbe4zQocwVgu6wxgeWog25zAZahNI_1l0wyF3OisRVIKUPn9Mo1c9z36iV-onsizfQ69MLp8nTImPBI13kTSJMtrPP8b5rgIc/s1600/Victime+BEaulieu.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi48I_0N8zF0-Rt3U7OXhyphenhyphenHShdAmbBdUIpdOH2EVoPBuVXbe4zQocwVgu6wxgeWog25zAZahNI_1l0wyF3OisRVIKUPn9Mo1c9z36iV-onsizfQ69MLp8nTImPBI13kTSJMtrPP8b5rgIc/s320/Victime+BEaulieu.jpg" width="256" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dessin de Baptiste Beaulieu, auteur de l'excellent blog<br />
www.alorsvoila.com... entre autres !</td></tr>
</tbody></table>
<i><br />On dit souvent que l'image
que les gens ont du viol est celle d'un acte brutal, avec menace
et coups, par un inconnu au détour d'une rue tard le soir, ce qui
est assez loin de représenter la majorité des cas. Mais les gens
ont également souvent une vision de la bonne victime de viol, celle
qui est secouée de sanglots, terrorisée et roulée en boule suite à
l'agression, détruite à vie. Les gens ont aussi leur idée de
facteurs vestimentaires favorisant ou non le viol, à base de
longueurs de robe et de décolletés. Les gens pensent que le viol
est systématiquement traité par la justice française comme un acte
criminel. Les gens pensent que littérature, films et media
divers et variés condamnent fermement les agressions sexuelles et
les mécanismes qui y mènent. Les gens croient au fond bien des
choses et peut-on les blâmer ? Quand on n'est pas directement
concerné par un sujet, on en a rarement les clés. Et comme je
n'aime pas laisser les gens en rade de questionnements, je leur
propose ici quelques pistes de réflexion sur quelques idées reçues.</i></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<i><br /></i></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Round 1 : Eviter
l'agression c'est facile en vrai... ou pas !</b></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b><br /></b></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Au fond, les gens voudraient
croire que la vie est un film. Devant un film d'horreur, on hurle à
l'héroïne qu'elle est stupide, vu son rôle, de courir si lentement
quand le monstre la poursuit. Mais boudiou, tu vas nous l'éviter
cette satanée racine, oui ou non ?! Sinon tu vas trébucher et te
plains pas, après, si une créature baveuse et griffue te bouffe...</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
On sait ce qui va lui
arriver, on sait que l'autre va la rattraper et ça nous agace de la
voir réagir en dépit de notre « bon sens ». Bref, on a
une attitude conditionnée par une routine, des codes appris par cœur
au long des visionnages...D'ailleurs, il arrive que des réalisateurs
jouent avec ce savoir acquis à coups de pop-corn, nous surprennent
et nous montrent que rien n'est figé dans le marbre.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
En vrai, dans la vie réelle,
avec des personnes qui n'ont pas de scripts pour les guider, nous
avons cette même tendance à rechercher ces codes, ces certitudes,
pour les calquer à toute situation un tant soit peu hors normes. Un
viol, c'est un scénario écrit d'avance, il suffit de faire les bons
choix au bon moment, non ?<br />
<br />
Eh bien, scoop : non !
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Si vous rendez visite à un
vieil ami pour un après-midi tranquille, vous attendez-vous
automatiquement à des gestes déplacés de sa place ?
Vérifiez-vous systématiquement votre check-list ? Cet ami
est-il célibataire ? Si oui, vient-il de se prendre un râteau ?
Si oui, le combientième est-ce ce mois-ci ? S'il est en couple
ou a des partenaires, est-il satisfait, bien dans sa peau ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Et si tous les voyants de
cette check-list ne sont pas au vert, renoncez-vous à aller voir cet
ami ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Là, je sens que vous avez
très envie de me rétorquer qu'il faut savoir choisir des amis
fiables, c'est tout ! Mouais. Figurez-vous que là encore ce
n'est pas si simple.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
C'est quoi une personne
fiable ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Une personne qui a une
situation familiale ou amoureuse stable ? Une personne dont la
personnalité ne semble pas fragile ou simplement qui connaît
l'importance du consentement en matière de sexualité ?
Mouais... ou pas !</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mes Heures du Thé,
j'avais expliqué que revenait souvent dans mes oreilles le refrain
« Moi je serais incapable de faire du mal à une femme
! »... de la part d'agresseurs, parfois très informés voire
militants sur les questions des agressions sexuelles ! C'est
qu'il y a un monde entre avoir une connaissance et mettre celle-ci en
application dans sa vie quotidienne.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Tout le monde conviendra que
rouler alcoolisé est dangereux. Que griller un feu rouge ou un stop
peut avoir des conséquences. Et pourtant, en général, ça se
traduit dans notre esprit comme « Ce sont les autres qui
rendent la route dangereuse, voyons, pas moi ! »
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Et les écarts que l'on
commet soi-même nous semblent parfaitement justifiés, quoi qu'en
dise ce bon vieux ronchon de Code de la Route.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Quant à la personne à la
vie familiale ou amoureuse stable... Je vais me permettre de
digresser un chouïa sur une vérité trop souvent oubliée : il
serait assez chouette qu'on arrête de tout confondre deux choses
pourtant opposées : les violences sexuelles n'ont rien, mais alors
rien à voir avec un sentiment amoureux. Avec une attirance sexuelle,
peut-être avec une frustration, soit, avec un aveuglement plus ou
moins involontaire, probablement, avec un besoin plus ou moins
soudain de dominer ou d'avilir, certainement.... mais pas avec
l'amour.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
L'amour ne se conçoit pas
sans respect. Or devinez quoi ? Se passer du consentement de
quelqu'un, ou du moins ne pas chercher à s'en assurer d'une manière
ou d'une autre n'est pas très compatible avec le respect de qui que
ce soit.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ceci posé, il est difficile
de ne fréquenter que des amis « casés » et à la
lumière du paragraphe précédent, vous aurez compris qu'au final,
un agresseur peut parfaitement se dissimuler sous les traits d'un
conjoint et parent aimant pour peu qu'il se soit heurté à une
frustration mal digérée par exemple, ou qu'il fasse simplement
partie de ces personnes aimant établir leur domination sur autrui.
On peut être un bon mari, on peut être un père aimant... et un
parfait prédateur avec d'autres personnes... voire, on peut donner
cette illusion tout en montrant un autre visage aux membres de sa
famille. D'ailleurs, on en parle des viols conjugaux ? Dans un
prochain article, en vrai. Trop à dire et les digressions longuettes
sur un articles fleuve, ça va finir par vous endormir !</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Et la victime qui a été
abusée parce qu'elle s'est rendue dans une soirée trop arrosée et
qu'elle a picolé plus que de raison, on peut bien reconnaître que
même si l'agresseur a déconné, elle s'est mise en danger et porte
une part de responsabilité, non ? Et davantage encore si sa
tenue était indécente, hein ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Je sais que je suis une
éternelle rabat-joie, mais je vais encore vous décevoir.
<br />
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUbUj8uFuFIkzK88t6OVHHnZln0STOuBGExBWhymBjrdun71sjNxYHcW5-85gb56GGnL1nPkdBudSZQpGH-9eJOyemYC8yMzmQv_Xjh07t7BXnNpgxrcQQpndQKs34AXxvi38aEidNync/s1600/Alcool.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUbUj8uFuFIkzK88t6OVHHnZln0STOuBGExBWhymBjrdun71sjNxYHcW5-85gb56GGnL1nPkdBudSZQpGH-9eJOyemYC8yMzmQv_Xjh07t7BXnNpgxrcQQpndQKs34AXxvi38aEidNync/s320/Alcool.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Si sauter sur cette femme vous tente, ce n'est pas sa faute.<br />
Vos actes, vos choix, votre responsabilité.<br />
Déso pas déso. </td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Concentrons-nous d'abord sur
la tenue idéale pour éviter les ardeurs non désirées de convives
en rut. Je vous avoue que la question me fascine parce que je ne l'ai
toujours pas trouvée, après avoir essayé moult options, allant de
la robe d'été à la triple couche collant/pantalon/pantalon de
pluie (pareil en haut) en passant par les tee-shirts informes et les
tailleurs (Oui, j'ai une allure bizarre en tailleur. Mais ce n'est
pas la question !) Aucun de ces accoutrements n'a jamais, jamais
empêché un de mes agresseurs de s'en prendre à moi.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Mais sans doute n'ai-je pas
eu de chance ? Admettons qu'un type de tenue permette plus
spécifiquement d'attiser les hormones présentes aux alentours.
Certes, mais faire reproche à qui la porte, c'est sous-entendre
qu'elle ne doit pas se rendre « optimalement désirable »,
sous peine de rameuter tous les vilains, on est d'accord ? Et
que peu importe si elle a envie de plaire à certaines personnes, de
séduire, ou tout bonnement d'être à l'aise avec elle-même et
l'image qu'elle se renvoie, elle doit rester dans les normes pour
éviter tout danger potentiel ? Ce serait pas un peu, je ne sais
pas, moi... inverser les rôles ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Petits, on nous apprend que
même si le petit camarade a entre les mains le jouet que l'on
convoite, on n'a pas le droit de le molester, ni de le harceler pour
l'obtenir. Et le bambin n'est pas grondé pour le simple fait de
s'amuser avec ce qui lui appartient. La leçon serait-elle à
l'opposé une fois devenu adulte ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Du coup, embrayons
joyeusement sur le sujet de la soirée alcoolisée. Je suis bien
d'accord, être bourré bride quelque peu les possibilités de
réflexion et de défense. Mais au fond, dans une soirée, entre
amis, entre collègues ou bêtement entre gens « bien »,
quelles défenses devrait-on avoir besoin d'ériger au juste ?
Je lance une idée à tout hasard, hein, mais peut-être pourrait-on
prendre le problème dans l'autre sens ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Allez, venez, on fait ça :
on arrête deux secondes de rire et on retourne vraiment les choses.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Boire excessivement est
nuisible. Mais il ne fragilise pas seulement les défenses de
potentielles proies, il désinhibe également ceux qui, sans lui, ne
seraient parfois pas passés à l'acte. L'alcool affaiblit le
jugement, et pas que pour de potentielles proies. Or vous savez
quoi ? Je vous parie que si on consacrait nos efforts à
remplacer massivement le message « tu peux être agressé parce
que tu ne seras pas en mesure de te défendre » par celui qui
dit à la partie en face (ou non, en fait, à tout le monde c'est
aussi bien) « Tu peux faire du mal à d'autres parce que ton
discernement sera altéré », on obtiendrait deux trois
retombées positives.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
D'abord, ça permettrait de
responsabiliser en priorité les bonnes personnes. La meilleure façon
d'éviter le drame, c'est encore d'en enrayer les causes. Remettre
entre les mains de ceux qui peuvent dérailler le fait qu'ils sont
les seuls à faire le choix de prendre le risque de mettre leur
cerveau en veille, ce n'est pas les materner, c'est leur apprendre
que toute décision a ses conséquences. Et, traitez-moi de patate si
vous y tenez, mais cette leçon me paraît mieux adaptée au résultat
que l'on cherche à avoir qu'une session de victim blaming une fois
le drame survenu.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
A ce propos, second bonus
non négligeable à raisonner à l'envers (enfin, à l'endroit selon
moi, suivez un peu, que diable!) : les mentalités évolueront
plus facilement vers une notion essentielle : non, l'agression
sexuelle n'est pas un mal inévitable avec lequel on doit apprendre à
composer plutôt que le combattre. Je vous accorde que certaines
personnes n'ont que faire des interdits et du mal qu'ils peuvent
faire. Mais il faut marteler que la norme n'est pas d'avoir à
esquiver ou subir des actes ignobles sous peine de porter une part de
responsabilité des actes de son agresseur.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Oui, mais tu ne vais quand
même pas nous dire qu'il faut laisser les jeunes femmes boire à
outrance sans moufter ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Euh... si à ce stade de
notre aimable causette vous en êtes encore à penser que c'est le
sens de mon discours, je vais me fâcher !<br />
<br />
Oui,
recommander à qui que ce soit (pourquoi diable se restreindre aux
jeunes femmes?!) d'avoir une consommation raisonnée d'alcool,
d'excitants, de tabac et autres substances plus ou moins rigolotes et
plus ou moins dangereuses est une bonne chose. Et davantage encore si
le « qui que ce soit » est jeune, ou fragilisé pour une
raison x ou y (non, bordel, je ne parle pas de chromosomes !)</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Mais faites-le pour de bons
motifs. Parce que boire trop est dangereux pour la santé. Parce que
ça empêche de garder le contrôle de SES propres actes. Parce qu'on
se prive de la possibilité de conduire un véhicule. Parce qu'on a
pas besoin de ça pour s'amuser. Parce que... Oh bon sang, trouvez
n'importe quelle raison, même une invasion extra terrestre en cours
si vous y tenez (je suis néanmoins curieuse de voir comment vous
allez rendre le tout cohérent avec ce prétexte)</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Mais surtout pas « sinon,
on risque d'abuser de toi !»</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Là on est clairs sur cette
question ? On peut passer à la conclusion de ce premier round ?
Ah ben c'est pas trop tôt !</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
J'aimerais ô combien vous
dire qu'il y a un moyen infaillible d'éviter toute atteinte
sexuelle. Malheureusement, s'il existe, je n'en ai pas connaissance
malgré mes nombreuses recherches dans le domaine. Certes, certains
facteurs peuvent accroître les risques. Ah bah tiens ! J'en ai
un qui me vient à l'esprit justement : un entourage qui manque
de bienveillance et dresse un tabou tacite sur ces questions-là.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Si je vous ai infligé ce
premier pavé c'est dans l'espoir que vous réalisiez que non, subir
une agression n'est pas la conséquence inéluctable de mauvais
choix. Vous vous souvenez de la métaphore que j'ai employée au
début de cet article, la nana dans le film d'horreur ? Je vais
vous poser une dernière question avant de vous foutre la paix pour
ce soir : Si vous aviez été à sa place, auriez-vous vraiment
trouvé moyen de faire mieux qu'elle ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-84867554429121348162017-03-28T05:12:00.001-07:002017-03-28T05:32:07.107-07:00Lettre à la Ministre des Droits des Femmes (et au Garde des Sceaux s'il passe par ici)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2ViKE0QsE59qd4mzbWRIiDAErtWAR_K-HQUQ2OjMVRimVorR87RH4nyhowHoQRHCnEWHsnu2FmEKdBkYrTRcKNCnlooneeXSq5it4ognpqmihcK3quqUFK9M_FtxtpaOF_0cVpgF3YDM/s1600/Lettre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2ViKE0QsE59qd4mzbWRIiDAErtWAR_K-HQUQ2OjMVRimVorR87RH4nyhowHoQRHCnEWHsnu2FmEKdBkYrTRcKNCnlooneeXSq5it4ognpqmihcK3quqUFK9M_FtxtpaOF_0cVpgF3YDM/s320/Lettre.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<i>(Aujourd'hui, j'abandonne mon ironie mordante. J'ai besoin d'être prise au sérieux et d'abaisser les défenses, pour cette fois. Je prends un risque en écrivant cette lettre. Risque assumé)</i><br />
<br />Madame la Ministre des Droits des
Femmes,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je me permets de m'adresser à vous car
je fais face depuis août 2015 à une situation destructrice et que
je ne vois pas d'autre issue que d'user un peu de ce qui me reste
d'énergie à vous solliciter.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Voilà plus d'un an et demi, j'ai été
victime d'un viol, comme de nombreuses femmes le sont chaque jour
dans notre pays. Ce n'est pas la première agression criminelle que
je subissais et je savais parfaitement qu'entamer une procédure
judiciaire contre l'homme qui avait abusé de ma vulnérabilité
psychique comme physique n'aurait rien d'un parcours de santé.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai pourtant estimé que ce que le
code pénal considère comme un crime méritait d'être porté devant
la justice française, tant pour éviter que mon agresseur commette
des faits similaires sur d'autres que moi que pour obtenir réparation
du préjudice subi. J'ai malheureusement appris par la suite que je
n'étais pas sa première victime. Son ex compagne, ayant appris que
je déposais plainte, l'a fait à son tour.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
A ce jour, malgré des démarches
lourdes et éprouvantes, l'institution judiciaire n'a pas encore joué
son rôle mais a montré de graves dysfonctionnements dans la prise
en charge de ma plainte.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
En effet,
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Lors de mon audition initiale,
j'ai été en butte à des interrogations au minimum déplacées de
la part de la personne prenant ma plainte, concernant mon
habillement le jour de l'agression, l'état de ma sexualité à la
période des faits, mes relations avec mon conjoint...</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Malgré l'identification de mon
agresseur et de son domicile, il s'est écoulé 3 mois entre ma
déposition et sa garde-à-vue.</div>
</li>
</ul>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Lors de cette garde-à-vue, j'ai
été sollicitée pour une confrontation, confrontation qui, malgré
mon déplacement difficile sous médication morphinique (en raison
d'un handicap douloureux) et ma présence sur place en temps
souhaité, a été annulée parce que je réclamais l'assistance
d'un avocat lors de la mise en présence de mon agresseur. J'ai donc
mis en jeu ma santé pour un acte qui n'a pas eu lieu, au simple
motif que je faisais valoir un droit légitime tant au regard de la
loi que de l'épreuve psychologique et médicale que représentait
cette étape.
</div>
</li>
</ul>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Suite à cette annulation, le
dossier a été remis tel quel au procureur en octobre 2015, malgré
mon désaccord et mon souhait explicite d'une confrontation
reportée, possibilité qui m'avait été proposée initialement par
l'OPJ. Celle-ci a d'ailleurs été à la limite de la courtoisie en
m'annonçant la non tenu définitive de la confrontation.</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Le procureur n'ayant pas fait
suite dans le délai légal de trois mois pour faire connaître sa
décision, j'ai essayé par le biais de mon avocat d'obtenir des
informations sur la suite des choses. Malgré son dévouement et ses
courriers répétés aux services du procureur, dix-neuf mois après
ma plainte et plus d'un an après l'extinction de ce délai, je n'ai
toujours aucune idée de ce qui peut être envisagé pour ma
procédure, n'ayant pas accès au dossier puisque ce dernier n'est
pas consultable avant le déclenchement d'une instruction ou d'un
classement sans suite.</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Il m'est également désormais
impossible de prendre moi-même des renseignements auprès
du bureau d'ordre pénal du TGI de Créteil, puisque ce dernier
n'accepte plus les appels de justiciables et que mon numéro de
parquet ne m'a pas été communiqué.</div>
</li>
</ul>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai parfaitement conscience
qu'aujourd'hui dans notre pays, la justice manque de moyens tant
humains que financiers. Je sais que, plus particulièrement, le
tribunal de grande instance de Créteil connaît des difficultés de
fonctionnement.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Mais, en tant que justiciable, je suis
inquiète quand je constate que le traitement judiciaire en matière
de viol est non seulement violent et irrespectueux envers les
victimes, mais également digne d'un simple délit.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
En assistant à d'assez nombreuses
audiences à Créteil, j'ai même eu l'occasion de voir écrit, sur
le rôle d'une chambre correctionnelle placardé sur la porte,
accessible au public donc, la mention d'un viol sur mineur.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Par principe, la correctionnalisation
d'un viol est déjà une pratique que j'estime révoltante à
plusieurs titres. Mais ne même pas se donner la peine de requalifier
les faits en agression sexuelle dans la forme, c'est faire passer le
message au public que le viol n'est pas forcément un crime, même
s'il est commis sur un mineur.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et si ce cas précis est, je l'espère,
une anomalie exceptionnelle, dans des affaires traitées dans ces
mêmes chambres correctionnelles ou même aux assises, j'ai entendu
des juges avoir des propos extrêmement déplacés à l'adresse de
victimes de violences sexuelles ou physiques, ou à l'adresse de
leurs conseils.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai enfin pu observer que même dans des cas infiniment graves, que des peines très
légères venaient sanctionner les coupables. On parle de quelques
années, trois au maximum lors des audiences que j'ai pu observer,
voire quelques mois avec sursis, parfois avec mise à l'épreuve.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Se battre en justice pour obtenir ce
résultat-là, est-ce vraiment utile ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Concernant ma plainte et son devenir,
Madame le Ministre, j'ai plusieurs craintes. Son classement sans
suites en fait partie, mais est loin d'être la seule.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Ce classement enverrait à l'homme qui
nous a agressées, son ex compagne et moi (au minimum), le signal
qu'il peut continuer en toute impunité. Mais il y a assez peu de
chances que je recroise cet individu, si je fais l'injuste effort de
ne pas me retrouver dans les festivals où il est bénévole et,
semble-t-il soutenu par les organisateurs. Cela a un coût pour moi,
car ces festivals me tiennent à cœur. A mon sens, ce n'est pas à
moi de devoir me priver d'activités sociales dans le cadre de mes
passions, néanmoins je peux consentir à ce sacrifice s'il s'agit de
garantir ma sécurité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Quand à l'autre victime de cet homme,
elle a aussi choisi de s'éloigner de ses anciennes passions et des
parages géographiques de son bourreau.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Egoïstement, j'ai davantage peur d'une
suite de procédure, voire d'un procès où les intervenants se
permettraient de nouveau de remettre en cause mes passions, ma tenue
vestimentaire, mon droit de me rendre chez un ami sans imaginer que
celui-ci représente un danger... je ne veux pas non plus être
salie, accusée de chercher l'attention des gens avec ma plainte, et
autres stupidités trop souvent entendues, y compris d'officiers de
police judiciaire.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai peur aussi d'une peine légère
avec sursis. En effet, cela laisserait libre notre agresseur, mais
avec une raison de s'en prendre à moi ou à son autre victime. Cela
enverrait également le message que ce qui nous est arrivé n'est
« pas si grave ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai peur de finir de ruiner ma santé
en espérant obtenir justice. Je sais depuis longtemps qu'une plainte
n'apporte que difficultés, peurs et regrets. Je n'ai déposé
celle-ci que parce qu'en 2015, je pensais avoir assez de ressources
pour faire face et protéger d'autres futures proies. J'ai vite
compris que mes forces déclineraient bien avant que la procédure ne
s'achève, bloquée à chaque échelon par la mauvaise volonté
autant que par le manque de moyens des agents de la force publique
comme de la justice.<br />
<br />
Aujourd'hui, j'aimerais qu'on me
permette :</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
De pouvoir accéder à mon dossier
judiciaire et d'avoir enfin un retour du procureur, afin d'évaluer
si en l'état actuel de ma santé, je pouvais encore jeter des
forces dans cette bataille épuisante.</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
De comprendre comment,
aujourd'hui, on peut estimer normal de laisser un potentiel violeur
récidiviste libre durant si longtemps, sans que la date d'un
procès, ou au moins la suite de la procédure ne soit décidée.</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
D'avoir la possibilité de faire
évoluer cette donne et la prise en charge de tels dossiers.</div>
</li>
</ul>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Madame la Ministre, j'ai l'immense
chance d'avoir une relative aisance avec les mots, et le culot de
vous adresser ce courrier en dernier recours via plusieurs media,
comme une bouteille à la mer. Mais qu'en est-il et qu'en sera-t-il
de toutes les victimes qui, pour diverses raisons ne peuvent réagir
à ces violences exercées contre elles par l'institution censée
protéger la société ? La seule leçon à retenir serait-elle
que porter plainte est une action dangereuse, douloureuse et
inefficace ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-83034760819137065262017-03-28T04:46:00.001-07:002017-03-28T04:46:31.559-07:00Heure du thé-4 Le fauve<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimOdgsUrPx1Xbn95nuGtGMfr4wgUyIkPHjCLPpvbMybptOLd6r1frHAoFHiCmH8Bk6iwbLzHL4pU4Q5YO6iq_CKEuygCilMaGop5O0qAwJXva00a0qYT_Lmvb8k7gO4DXxiMCl4W4aRAw/s1600/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimOdgsUrPx1Xbn95nuGtGMfr4wgUyIkPHjCLPpvbMybptOLd6r1frHAoFHiCmH8Bk6iwbLzHL4pU4Q5YO6iq_CKEuygCilMaGop5O0qAwJXva00a0qYT_Lmvb8k7gO4DXxiMCl4W4aRAw/s320/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" width="320" /></a></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /><br />Ah, tu es là, parfait !
Je t'en prie, installe-toi et sers-toi. Oui, je fais court sur les
civilités ce soir. Pas d'humeur. Crevée. Je te signale que les
cookies et le thé que tu ingurgites, tout virtuels qu'ils soient,
réclament un certain temps de préparation et me demandent une
énergie qui me fait de plus en plus défaut.<br /><br />On a, me
semble-t-il, souvent tourné autour du pot, mais je viens de prendre
une grande décision : je vais t'aider à lever la malédiction
qui te fut jadis lancée. Hein, quoi ? Non je ne suis pas folle,
du moins pas plus que d'habitude ! Mais maintenant qu'on est
assez intimes, toi et moi, tu peux bien me l'avouer, ce secret qui te
ronge... Tu veux que je te raconte comment j'ai fini par comprendre ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ce qui m'a mise sur la piste
de ce sort qui te tient sous son emprise ? A force de t'entendre
t'excuser à l'avance pour des gestes immondes non encore arrivés,
des attitudes abjectes que tu n'as pas encore eues, ou en cours mais
que tu ne modifies pas, j'ai compris que tu n'avais aucun contrôle
sur tes actes, qu'un fauve en toi prenait le dessus. Ta douloureuse
conscience de ce démon en ton sein te pousse à tenter d'avertir ses
victimes mais tu as du mal à le combattre et à entraver ses
mauvaises actions. Ce n'est pas toi le fautif, mais ce fauve
ingérable qui cohabite avec ton âme...<br /><br />Pauvre de toi,
fragile créature... quelle horrible sorcière a bien pu te prendre
en grippe et t'infliger un tel supplice ? Et pourquoi ?
Bah, qu'importe, ensemble, nous te sauverons de ce maléfice, et tu
retrouveras le comportement noble, respectueux et empathique que tu
rêves d'exercer...
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Pardon ? Je délire et
je te fais peur ? Attends... tu veux dire que je me plante
totalement?! Tu n'es pas maudit et restes parfaitement maître de tes
actes ? Mais alors... pourquoi ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Pourquoi m'expliques-tu que
tu ne pourras pas t'empêcher de me caresser ou de m'embrasser sans
mon accord selon les circonstances, parce que tu n'as pas eu de
relations intimes depuis un moment, ou à cause de ma tenue
vestimentaire par exemple ? Et pourquoi t'excuser de me toucher si tu
es capable de suspendre ton mouvement et de l'interrompre à la seule
force de ta volonté ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Si tu n'es pas maudit... il
va falloir qu'on cause encore plus sérieusement, mon chou. Je veux
bien essayer de te comprendre, mais à la lueur de cette nouvelle
donne, je crains que mes conclusions te déplaisent. Tu m'en vois
absolument navrée. Ou pas !</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>« Excuse-moi
d'avance si je te saute dessus quand je te verrai, je suis en
manque depuis longtemps» et variations sur ce thème</b><br /><br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Je vais sans doute te
surprendre, mais on se trimballe tous quelques frustrations au cours
de notre quotidien. Et ce n'est pas parce qu'elles existent et nous
blessent qu'on se mue tous en bêtes sauvages dès qu'on a une
potentielle occasion de les combler. En fait, quand on y pense,
passer au-dessus de nos frustrations et nous comporter de manière
civilisée est le ciment de la vie en société.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Oui, je sais, je deviens
inutilement moraliste. Partons plutôt comme toujours de ton point de
vue, histoire de voir en quoi il coince selon moi. D'après toi,
l'emprise d'un manque de sexe ou de « tendresse » excuse
une attitude qu'en temps normal tu jugerais toi aussi répréhensible.
Ok, pour l'amour de la discussion, admettons ! Remarque, en
fait, c'est pratique et simple : il suffirait de surveiller tes
jauges de faim, de sommeil et de sexe pour avoir un gentil garçon
poli et agréable ? Soit, l'homme est un tamagochi, je prends
note...
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Quoi, ça te vexe d'être
réduit à un petit animal virtuel ? Mais... tu ne peux pas tout
exiger, hein, mon cher ! Une vie simple et facile, réduite à
la seule satisfaction de tes besoins, c'est possible, mais ne
t'attends pas en prime à accéder au statut infiniment complexe
d'être humain évolué. Ballot, je sais. Mais conduis-toi en
bestiole primaire et tu seras estimé comme tel.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Et non, présenter de vagues
excuses d'avance ne t''absoudra de rien du tout. Si tu es conscient
que ce que tu t'apprêtes à faire est mal, tu serres les dents et tu
te retiens. Parce qu'au final, qu'est-ce qui t'empêche d'agir
correctement ? Simplement le plaisir que tu tireras de tes
actes, au détriment du bien-être des autres. Et eux seraient en
prime tenus de t'excuser parce que tu as fait l'effort de prévenir ?
Monsieur veut un café et l'addition en prime ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
« Mais je ne pourrai
m'en empêcher... »</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ah bah moi j'ai essayé de
trouver une explication à base de sorcière et de malédiction, mais
tu n'en as pas voulu. Dont acte... mais alors, qu'est-ce qui te
bloque dans tes mauvaises réactions ? Ce monstre que tu as en
toi et que tu laisses sortir, je suis convaincue qu'on le porte tous
en notre sein. Nos envies non assouvies, nos peurs et nos colères le
nourrissent. Mais pourquoi la plupart des gens arrivent-ils à le
bloquer et pas toi ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Je peux entendre que
parfois, la pression mentale, la pulsion est trop forte pour qu'on
soit raisonnable. C'est grave et il faut y remédier, mais ça
existe. Mais si tu sais que tu es dans ce cadre-là, que tu n'as pas
les moyens de résister à ce que te dicte une faim de quelque nature
qu'elle soit, pourquoi laisser les choses aller au bout, quitte à
faire du mal ? Pourquoi ne pas au moins essayer d'arrêter le
cours de tes actes ? En appelant des professionnels, en
mobilisant ton entourage... il y a des moyens de lutter, emploie-les
au maximum avant de renoncer.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Et si vraiment tu veux
essayer de gérer en solo cette force malsaine qui te bouffe, tu as
une dernière option : autant que possible, faire tout pour
éviter d'être dans des situations à risque. Sans te cloîtrer dans
un donjon, tu peux limiter les occasions de te retrouver seul avec
une femme, ou dans un bar si tu ne tiens pas l'alcool... ce n'est pas
drôle pour toi ? J'en suis certaine et je compatis, mais je te
fais confiance et je sais que tu as plus à cœur de ne pas faire de
mal que de te déchaîner. Après tout, si on estime les victimes
d'agression coupables de s'être piégées elles-mêmes en toute
connaissance de cause, on peut tout autant faire remarquer à un
agresseur ayant conscience de sa dangerosité qu'il devrait éviter
de provoquer une potentialité libérant ses instincts et pulsions !</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Encore vexé ? Je te
parle de fragilité psy et tu râles une fois de plus. C'est vrai, je
suis désespérante, je ne te laisse pas, même avec cette
circonstance, te dérober entièrement à tes responsabilités. Si tu
as conscience du trouble, tu dois essayer d'y faire face. Et le fait
de tenter de te justifier d'avance prouve que tu n'es pas hors
d'atteinte de la réalité. Ah non, ce n'est pas ce point qui
t'ennuie vraiment, mais la simple hypothèse que tu sois malade ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Laisse-moi clairement te
dire les choses alors : avoir un problème psy n'est en rien
dégradant ou humiliant. Demander de l'aide non plus. Ce qui devrait
t'humilier, c'est que je te considère d'office comme pleinement
responsable de tes actes et simplement trop lâche pour te contrôler.
Je préfère une personne malade à une personne qui voit les autres
comme des outils au seul usage de son confort.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Au fond, tu vois, j'aurais
aimé croire sérieusement à la malédiction ou au trouble psy mal
géré parce que tu n'as pas les clés pour tenter d'être envahi.
Parce que dans ces deux cas, il y aurait moyen de te voir comme une
personne respectable. Là je ne peux percevoir que de l'égoïsme de
ta part.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<br />
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-53851164045153622882016-10-15T14:05:00.001-07:002016-10-15T14:10:41.452-07:00Les excuses...<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Aujourd'hui, petit cours de vocabulaire
pour débutant non-agresseur. Ne soyez pas offusqué si, ne vous
sentant pas concerné par ce sujet, vous avez l'impression que je
vous prends un peu pour des abrutis finis : je vous garantis que
si je prends la peine d'user mes petits doigts sur un clavier pour
vous pondre un accès de pédagogie, c'est que j'ai croisé pas mal
de personnes qui ont du mal avec des concepts de base. C'est un peu
quand on rédige un manuel d'utilisation. Tout le monde trouve
profondément stupide de préciser qu'on ne sèche pas son chat dans
un micro-ondes, et pourtant...</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i><br />
</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Même si vous estimez n'avoir vraiment
rien à apprendre de cet article, laissez-moi vous suggérer d'y
jeter un coup d'oeil en diagonale. Sait-on jamais, parfois, on
redécouvre plein de choses en feuilletant un cours pour débutant !</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9eRh_4NRP_NDDL852kwc6BKEpGAOvPa3eNyUHNOa8rGGUqrbfhI7Op2V3UeBVWUNlLky1GpV-6rcddohkTbS-HFBgWJo26if9DMTjfdl6xGYeL3zcdHi3RIvZ4wEGr7k_gN01X7p1k88/s1600/vieux-dictionnaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9eRh_4NRP_NDDL852kwc6BKEpGAOvPa3eNyUHNOa8rGGUqrbfhI7Op2V3UeBVWUNlLky1GpV-6rcddohkTbS-HFBgWJo26if9DMTjfdl6xGYeL3zcdHi3RIvZ4wEGr7k_gN01X7p1k88/s320/vieux-dictionnaire.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Commençons en douceur par le mot «
excuses ». J'ai noté qu'un certain nombre de gens éprouvaient
des difficultés avec ce terme, ainsi qu'avec ses corollaires
« Désolé » et « pardon ». Je vous propose
avant tout une définition simple de la présentation des excuses :
signifier à quelqu'un qu'on <span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">accepte
le fait qu'on a fait une connerie et que l'on est prêt à en assumer
les conséquences.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Facile,
pas vrai ? Alors passons à ce que des excuses ne sont pas :
</span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Un
passage d'éponge auto-proclamé sur un acte ou des propos
problématique-s</span></span></div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Un
sauf-conduit pour s'affranchir de ses responsabilités et des
réparations éventuelles dudit acte/desdits propos</span></span></div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Un
bon pour réitérer ou poursuivre ses bêtises tant que le mot
« désolé » est prononcé régulièrement</span></span></div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Un
bon pour des cookies</span></span></div>
</li>
</ul>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Je
vous sens perplexe, on précise un peu tout ça ?</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Les
excuses ne sont pas un passage d'éponge auto-proclamé sur un acte
ou des propos problématique-s</b></span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Présenter
ses excuses est rarement une mauvaise chose en soi : dire à la
personne qu'on a blessée qu'on a pris conscience d'avoir mal agi
permet de lui signaler qu'on a quelque chose à faire de son ressenti
et qu'on tient compte de ce qu'elle attend de nous. Malgré tout le
mal est fait et selon les dégâts occasionnés, la faute peut
s'oublier facilement... ou avoir des répercussions plus importantes.
</span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Or,
s'il appartient à celui qui a déconné de tout faire pour réparer,
il n'a aucun droit à exiger que l'autre efface son ardoise au seul
motif que lui, ça l'arrangerait bien ! Les excuses sont une
étape préliminaire à la réparation de dégâts ou à la
modification d'un comportement, non la conclusion automatique d'un
litige.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Les
excuses ne sont pas un sauf-conduit pour s'affranchir de ses
responsabilités et des réparations éventuelles d'un acte/de propos
problématique-s</b></span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Un
peu de logique : si vous admettez être responsable d'une chose
négative, vous ne pouvez pas rester sur ces jolies paroles et
espérer qu'elles aient un effet guérisseur magique et suffisant. Ca
peut peut-être diminuer légèrement le ressentiment et/ou la
douleur de celui/celle que vous avez blessé-e, mais les paroles
semées au vent montreront toujours moins que des actes concrets
votre volonté de corriger le tir. Tenter de réparer ce que l'on a
cassé est un effort nécessaire.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Les
excuses ne sont pas un bon pour réitérer ou poursuivre ses bêtises
tant que le mot « désolé » est prononcé régulièrement.</b></span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Le
préalable à tout début de réparation... c'est de ne pas avoir en
tête de recommencer la même connerie après avoir présenté ses
excuses ! Logique, non ? Pas pour tout le monde... et c'est
ennuyeux. Comme on l'a vu plus haut, dire qu'on est désolé n'est
pas prononcer une formule magique : si vous ne changez rien au
problème derrière et enchaînez joyeusement en continuant sur votre
lancée, le signal envoyé est qu'au fond, vous n'avez cure des
reproches adressés. </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">J'amende
un peu ce passage : vous pouvez parfaitement estimer que vous
n'avez pas de torts, mais qu'en face, votre action/propos peut être
perçu de manière désagréable. Ca peut très bien se défendre,
mais dans ce cas vous ne devez pas attendre qu'en face on change son
ressenti pour vous agréer. Vous pouvez l'espérer, hein... mais ça
ne dépend plus de vous. </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>Les
excuses ne sont pas un bon pour des cookies</b></span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Vous
souvenez-vous de la définition du cookie dans le vocabulaire
féministe, donnée dans un précédent article ? Une récompense
espérée pour avoir fait une chose normale. Est-il besoin de
préciser plus ma pensée ?</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Jusque-là,
tout le monde suit ? Parfait. Poursuivons donc avec deux grosses
erreurs à éviter quand on présente ses excuses (car non, on ne
s'excuse pas soi-même, contrairement à ce qui est communément dit,
on présente à l'offensé-e la possibilité d'accepter nos excuses.
En gros, on accepte de perdre le contrôle. Désagréable ?
Indispensable néanmoins !)<br />Bien entendu, ce qui suit ne vaut
que si on souhaite présenter des excuses sincères, et qu'on sent
qu'il faut faire amende honorable. Il y a forcément des cas où les
reproches nous semblent illégitimes, voire où on peut se sentir
ouvert à la discussion sans désirer endosser de responsabilité. Ca
rentre dans un autre domaine, que nous n'allons pas voir aujourd'hui.
</span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Première
erreur que j'ai pu observer fréquemment : les fausses excuses
qui masquent un renvoi de la culpabilité vers la personne lésée. </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Ce
n'est jamais agréable d'être pris en défaut. Et il arrive que la
tentation soit très grande de nier sa faute pour mieux la replacer
sur d'autres épaules. Et tant qu'à faire, autant charger la
personne qui nous fait comprendre qu'on l'a heurtée ! Par
exemple, marcher sur le pied de quelqu'un et lui reprocher d'être
sur le passage, ce n'est pas très logique... et encore plus
désagréable pour celui ou celle qui a vu son pied se faire
allègrement piétiner !</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Concernant
des actes plus graves, entendre un « je suis désolé mais si
tu n'avais pas... » ou un de ses dérivés va bien au-delà du
simple agacement et peut faire de sacrés ravages. En plus de gérer
les dégâts, la victime doit prendre sur elle une part de
culpabilité qui ne lui revient pas en réalité. </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Sur
ce sujet, je vous renvoie avec plaisir à une bien meilleure
pédagogue que moi : </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">https://dansmontiroir.wordpress.com/2016/09/22/le-victim-blaming-ou-pourquoi-je-gronde-mon-chat-apres-lui-avoir-marche-sur-la-queue/<br /><br />Seconde
erreur classique : présenter des excuses en minimisant ce qu'on
a fait et/ou ses conséquences. </span></span>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;">Parfois,
quand on est visé par des reproches, ce n'est pas simple de prendre
la mesure de ce qu'on a fait subir. Et une défense naturelle
consiste à essayer de baisser artificiellement la portée de ses
actes. Malheureusement, la personne qui a subi est plutôt bien
placée pour parler de son préjudice... précisément parce qu'elle
l'a subi. Et croyez-moi, en dehors du cas précédent, il y a bien
peu de choses aussi désagréable que d'entendre que non, on a pas si
mal qu'on le prétend et qu'on exagère... C'est une autre façon de
se sentir nié-e.</span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129; font-family: "times new roman" , serif;"><i>Ainsi se termine ce petit cours d'initiation sur le thème des excuses... d'autres personnes ont fait des articles sur ce vaste sujet, tout autant pertinents, sinon plus, que le mien. N'hésitez pas à approfondir vos connaissances en la matière, un excès de culture est rarement nuisible !</i></span></div>
<div style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"> </span>
</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-24952306189436812522016-10-14T08:20:00.001-07:002016-10-14T08:27:47.289-07:00Safe control...<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Bon, les
gens. On va mettre certaines petites choses au point. Sans thé, sans
cookies... un peu sur le tas, en fait, parce que j'en ai gros, comme
dirait l'autre. Ca ne justifie pas entièrement mon manque de
nouvelles sur le blog depuis un moment mais ça y participe un poil,
dira-t-on, au milieu d'autres tempêtes.</i></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Histoire
de justifier un peu le titre de cet article, parlons un peu d'un truc
qui me dérange de plus en plus : le safe à tout prix.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlSymFOQwLSZuhQ_948G3xEemW8lvaAYVq0s43CsCPhTC-njJ-nevMZ_mYHMpE2e_Jn_p_IKtz2_Qj-u7gKmanJxm67f1w1qvAQzA13bat1js7NGD1ofgyTtc6h9y9NV6BAzW0iQugNO0/s1600/Baillon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlSymFOQwLSZuhQ_948G3xEemW8lvaAYVq0s43CsCPhTC-njJ-nevMZ_mYHMpE2e_Jn_p_IKtz2_Qj-u7gKmanJxm67f1w1qvAQzA13bat1js7NGD1ofgyTtc6h9y9NV6BAzW0iQugNO0/s1600/Baillon.jpg" /></a></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Le
concept d'espace d'expression safe est régulièrement exploité dans
un mauvais cadre, selon moi. Je sais que je vais irriter des gens
avec mon propos. J'en suis navrée. Je n'exclus pas complètement
l'idée que je puisse me tromper, mais j'apprécierais qu'on me fasse
crédit d'avoir réfléchi au sujet autrement que superficiellement.
Ceci précisé, passons aux choses sérieuses.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Traînant
mes guêtres assez souvent sur divers groupes féministes, NA, je me
sens de plus en plus mal à l'aise avec les dérives que je peux
souvent observer quand il est question de garder un contrôle sur le
vocabulaire employé.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Par mon
métier de correctrice, ou tout simplement parce que je suis une
grande amoureuse des mots, je suis ô combien consciente de leur
importance, et du fait qu'ils ont tous un poids et une saveur.
Néanmoins, je sais aussi que parfois, il est plus important de faire
passer un message global que de choisir chaque terme avec un soin
méticuleux. Et plus important encore en face de tolérer des
expressions qui nous agacent ou nous heurtent dans certaines
circonstances.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Oui,
bon, on va passer de la grande théorie sirupeuse à des exemples un
peu concrets, hein, avant vous ne vous endormiez.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Il y a
un peu plus d'un mois je crois, sur un groupe que j'apprécie
beaucoup, j'exposais une anecdote dans laquelle, aux prises avec un
homme aux propos très graves, j'avais eu une réponse jugée non
safe. J'avais en effet expliqué à cet aimable gus que s'il
n'arrivait pas à envisager la possibilité qu'une femme réponde non
à ds avances, c'est qu'il devait avoir une atteinte neurologique
sévère.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Etant
moi-même assez concernée par le sujet, puisque mon cerveau semble
avoir plus de cicatrices que d'espace en bon état, je sais tout ce
que peut impliquer ma répartie. Notamment, le fait qu'assimiler la
bêtise à un réel état pathologique peut sembler désobligeant
pour ceux qui luttent contre ledit état pathologique. Certes.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Des gens
ont promptement réagi en me demandant de supprimer mon post, parce
que ma réaction à la situation n'était pas une répartie safe.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Mais
d'une part, quand on me dit qu'on ne « peut » pas
envisager un refus, j'ai tendance à rétorquer qu'il est un peu
facile de se retrancher derrière une incapacité... sauf si elle a
une cause technique. Ce n'est pas rabaissant pour les personnes
neuroatypiques, mais pour celui qui se sert de ce paravent au mépris
de toute décence, ça peut lui faire réaliser qu'il ne peut renier
sa responsabilité si aisément. Et si, effectivement, il y a un réel
souci neurologique, j'aurais accepté une réponse en conséquence,
et proposé des excuses éventuellement.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
D'autre
part et plus viscéralement, j'ai réagi ce jour-là avec toutes les
émotions qui se battaient en duel dans mon esprit : la colère,
la peur, la lassitude aussi... si j'avais déjà en embryon la pensée
que je vous ai soumise un paragraphe plus haut, j'ai surtout fait
avec mes armes dans une situation d'urgence.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Etait-ce
une réponse calibrée ? Dans ce cas précis, elle m'a semblé
adaptée sur le moment et je ne la renie pas aujourd'hui. Aurais-je
dû la citer dans un groupe se voulant safe ? Je ne sais pas. Je
me suis soumise aux règles des lieux et dans un sens c'est
parfaitement normal. Mais ce que je retiens, c'est que j'ai pris la
parole comme victime face à un homme aux propos très dérangeants.
Et qu'au lieu d'un soutien, même modéré, devant un événement
récent et très désagréable, on a sauté sur ma propre façon de
contrer un discours extrêmement inquiétant. Le safe à tout prix
s'est retourné contre la parole d'une victime.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
On peut
me dire que ce que j'avais posté sur ce groupé était maladroit et
devait être recadré. Admettons. Mais en attendant, en tant que
victime, j'ai dû me taire. Et autant ma mésaventure fut
désagréable, autant je remarque de plus en plus une chose qui ne me
concerne pas en première ligne car j'initie rarement des discussions
sur les groupes, mais qui m'alarme fortement : pas mal de gens
commencent un post par « dites-moi si ce que j'écris doit être
recadré ou n'est pas safe, je suis nouveau/velle »...
autrement dit, pour des personnes qui ont parfois besoin de conseil,
ou de soutien, cette contrainte du safe est posée avant même le
fond de leur demande ou de leur discours... et ça me gêne d'autant
plus que le concept de base est censé mettre toutes les victimes
dans un espace où leur parole sera prise en compte et où une
certaine sécurité leur sera offerte. Je pense qu'un terme ou une
expression problématiques seront toujours moins préjudiciables...
que l'impossibilité de mettre ses propres mots sur son histoire.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Dans un
autre genre, je vois que le vocabulaire à bannir selon certains est
très étendu, parce que quelques mots couramment employés ont leurs
racines plongées dans des domaines particuliers, quelle que soit
leur évolution sémantique par ailleurs. Ainsi, les termes
« idiot », « fou », font référence à une
antique conception de la psychiatrie, « con » est
l'ancienne appellation du vagin, etc... cela dit, les mots sont
vivants et se détachent assez facilement de leurs origines.
J'approuve le fait de tenter au maximum de faire attention à notre
façon de parler. Mais parfois, il faut aussi accepter
qu'aujourd'hui, un con est avant tout dans l'imaginaire collectif une
personne au mieux désagréable, au pire carrément nocif. Ok, c'est
moyen glorieux de rattacher ça à l'anatomie féminine. Mais entre
ceux qui ne savent pas l'étymologie du mot, ceux qui la déconnectent
purement du sens actuel... il me semble que rendre le terme « con »
indisponible est une fois de plus davantage préjudiciable
qu'efficace en terme de lutte contre la misogynie.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Dans la
grande théorie, effacer tout ce qui est discutable peut s'entendre,
mais en réalité tout le monde n'a pas la même culture et donc le
même stock linguistique dans lequel piocher des mots convenant au
message qu'il souhaite faire passer. Bien entendu, il y a une limite
à ça : on ne peut pas tout admettre. Un « travail
d'arabe » reste péjoratif envers tout une population, une
manifestation de saine colère venue d'une femme sera facilement
qualifiée de « crise d'hystérie »... Le tri n'est pas
facile à faire entre ce qu'on peut tolérer ou non, ce qui doit
amener un travail de pédagogie ou un rejet catégorique. Mais ce
dont je suis persuadée, c'est qu'il vaut mieux réagir à des termes
problématiques plutôt que de les interdire d'emblée, dans la
mesure où le sens général du discours n'est pas en soit un souci.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
L'espace
safe est censé être apaisant, sécurisant... non un espace de
contention ultime de la parole. Du moins c'est le sens qui me
semblerait logique.</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-15644322943002120162016-08-21T11:36:00.002-07:002016-09-05T04:03:58.362-07:00Intermède musical... où l'on parle quand même de la culture du viol<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/y7TumrgKxtc/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/y7TumrgKxtc?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Complice par le silence, Mr Yéyé, version a capella</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et la foule, tête baissée, enfile son
écharpe de plomb, complice par le silence...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i><br />
</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Cette chanson me serre le cœur. Oh, je
n'ai guère de tendresse pour son narrateur
</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i><br />
</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>(Au contraire de l'artiste qui a créé
et interprété cette œuvre avec talent et justesse. Non, vraiment,
allez écouter Mr Yéyé, il mérite largement son succès, et bien
plus encore) Ce personnage qui se lamente parce qu'il a des remords
d'avoir laissé une agression sexuelle se dérouler devant lui, je
lui voue plutôt un mélange de colère, de rage impuissante, de
lassitude... et de pitié.</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i><br />
</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>J'aimerais lui adresser un message, à
ce type. Seulement, vous m'en excuserez, mais je vais éviter de le
faire en chanson, pour le bien de vos oreilles !</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Cher porteur d'écharpe de plomb, tu
sais que ce que tu as fait ce jour-là, détourner les yeux et fuir,
est mal. Ne compte surtout pas sur moi pour t'absoudre, tu risquerais
d'être déçu. Les conséquences de tes actes sont là et la femme
violentée devant tes yeux, ça aurait pu être moi. Pour d'autres
porteurs d'écharpe, c'était moi. Tu as bien compris ce que
ressentent certaines victimes d'agression chaque jour de leur vie
d'après, d'ailleurs.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et sincèrement, sur ce point je te
remercie d'avoir accepté de faire un tel effort mental. Tes remords
montrent qu'un jour, tu pourras peut-être déposer ton écharpe de
plomb, ou du moins la rendre plus légère...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Tu n'es que le rappel de cet étrange
paradoxe qui fait que tout le monde aimerait voir les méchants hors
d'état de nuire et les victimes en sécurité et « réparées »,
mais surtout, sans s'impliquer trop soi-même dans des démarches
tendant à aboutir à ce résultat.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
On se rêve tous héros, mais face à
une réalité dangereuse, nous ne sommes que des gens fragiles. Et
beaucoup de choses nous poussent à en faire le moins possible, en
fait. Ce qu'on appelle la culture du viol en fait partie. D'autres
phénomènes psychologiques importants rentrent également en ligne
de compte, hein, mais tu me pardonneras de prêcher pour ma
paroisse ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Tu as sans doute eu peur d'intervenir,
peur pour ta propre sécurité, ou estimé que ça ne te regardait
pas vraiment... que ce n'était pas toi le plus apte à stopper
l'horreur en cours... qu'après tout cette femme n'avait qu'à dire
non fermement à l'emmerdeur, et puis qu'elle était quand même
vêtue de manière aguicheuse... et puis... et puis tu es parti loin
de tout ça.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y a quelques mois, un sondage
montrait que pas mal de gens estimaient que les femmes victimes de
viols ou d'autres agressions sexuelles pouvaient avoir une
responsabilité dans ce qui leur était arrivé.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
C'est fatigant, de devoir sans cesse
revenir là-dessus... mais bon, sur le métier, cent fois tu
remettras l'ouvrage, hein ? Je reprends donc pour ceux du fond
qui n'ont toujours pas compris :
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ul>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Si ce qui arrive à d'autres sous
vos yeux ne vous regarde pas, à quel moment êtes-vous concernés ?
Quand le sang en vient à éclabousser vos blancs souliers ? Ou
quand vous subissez très directement des coups ? J'imagine
donc que je n'ai pas à appeler la police si un quidam vous roue de
coups sur mon passage... Ah bah quoi, dans ce sens, ça vous arrange
moins ? Quant à vos aptitudes à vous rendre utile... sans
forcément vous jeter dans la bagarre, vous pouvez réagir face à
un acte délictuel ou criminel : appeler des secours, crier
pour effrayer la personne en cause, alerter d'autres gens
alentours...</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai déjà évoqué ailleurs
l'état de sidération dans laquelle une victime peut se trouver
face à un agresseur. Mais au-delà de ça, si un non pouvait
arrêter un homme qui de base n'en a rien à foutre de ton
consentement, ce serait bien. Sauf que concrètement, ça n'arrive
jamais. Tout comme dire non à quelqu'un qui veut vous tabasser a
peu de chance d'aboutir à un résultat intéressant, en fait. Les
mots ne sont que ça : des mots. Et le mot non entraîne
souvent une bien étrange surdité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
</li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;">
Quant à la façon de se vêtir de
la victime... il faudrait me dire quelle est la tenue idéale pour
ne rien risquer : Un joli décolleté plongeant, testé, fail.
Un pull informe et un pantalon de moto, testé, fail. Tee-shirt,
pantalon de ville, fail. Robe d'été, fail. Tailleur chic et jupe,
fail. A un moment, hormis une tenue de camouflage homologuée, je ne
sais pas trop ce que je peux porter pour être légitime à refuser
des gestes déplacés. A poil ?.. oui, non, je risque d'avoir
froid !
</div>
</li>
</ul>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Ce petit récapitulatif des prétextes
foireux à l'inaction fait, revenons à toi, porteur d'écharpe.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Vu que tu as commencé le processus
visant à réveiller ta conscience, j'aimerais que tu le poursuives,
que tu détricotes avec moi, avec bien d'autres, cette écharpe de
plomb monumentale que la société nous montre comme unique vêture
possible. Romps ce silence complice qui t'étouffe toi aussi. Elève
la voix, apprends à d'autres la leçon que tu as durement intégrée.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Tu n'as pas agi une fois, sois sur le
pont le reste de ta vie. Et réduis à un silence coupable ceux qui
oseront te dire « On ne peut rien contre les violences
sexuelles », « elle l'a bien cherché » ou « ça
ne me concerne pas ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
La culture du viol, cesse de la
cultiver dans un champ de peur. Et un jour, j'espère que tu pourras
déposer le lourd fardeau que tu t'es imposé dans une armoire. Je
rêve même plus loin : un jour, j'espère que plus personne
n'aura à l'enfiler.</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-26967075079797636572016-08-09T08:00:00.000-07:002016-09-05T03:59:44.470-07:00L'heure du thé -3 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimOdgsUrPx1Xbn95nuGtGMfr4wgUyIkPHjCLPpvbMybptOLd6r1frHAoFHiCmH8Bk6iwbLzHL4pU4Q5YO6iq_CKEuygCilMaGop5O0qAwJXva00a0qYT_Lmvb8k7gO4DXxiMCl4W4aRAw/s1600/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimOdgsUrPx1Xbn95nuGtGMfr4wgUyIkPHjCLPpvbMybptOLd6r1frHAoFHiCmH8Bk6iwbLzHL4pU4Q5YO6iq_CKEuygCilMaGop5O0qAwJXva00a0qYT_Lmvb8k7gO4DXxiMCl4W4aRAw/s320/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" width="320" /></a></div>
<br />
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ils te
font envie, les macarons de l'image ? Eh bien je viens d'en
faire une bonne fournée. Installe-toi, ta tasse de thé t'attend. Tu
es de plus en plus réticent à venir à ma table, je me demande bien
pourquoi. L'idée de me laisser ce petit espace virtuel de contrôle
te répugnerait-elle ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Aujourd'hui
nous allons un peu nous attarder sur une autre de tes déplaisantes
ritournelles. Je l'avais déjà un peu évoquée, mais pour avoir
causé avec pas mal de monde (fort étonnamment en général de sexe
masculin) j'ai vraiment l'impression qu'il est utile de développer
en quoi ce que tu exprimes est gênant, voire dangereux.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>« J'ai
tout fait pour elle/je suis un gars bien, elle me doit bien une
contrepartie ! Je vais arrêter d'être gentil pour la
peine !»</b></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Je ne
sais pas comment t'annoncer ça avec tact, mais la vie ne marche pas
exactement comme une lettre à la mère noël. C'est décevant, j'en
conviens. Ce n'est pas parce que tu es bien sage pendant l'année
que tu vas obtenir du sexe ou des sentiments amoureux en échange à
la fin. Être gentil et poli, rendre service ou offrir le restaurant
à quelqu'un ne t'ouvre aucun droit sinon celui au respect. Tu me
concéderas que le respect n'implique pas de céder à tes avances,
dis ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Sois
serviable et aimable si tes valeurs t'y poussent. Sois désagréable
si tu as un caractère de cochon. Mais s'il est effectivement plus
probable que tu séduises quelqu'un en ayant un comportement positif,
malheureusement, ça n'a rien d'une équation mathématique. Tu n'as
pas forcément envie de coucher avec tous ceux que tu apprécies,
si ? Et ce, même si eux manifestent de l'intérêt pour toi ?
Pourquoi en irait-il différemment de la personne sur qui tu as des
vues ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ce qui
me fait peur dans ton raisonnement, c'est tout ce qu'il implique :
que tu es une personne agréable uniquement par intérêt égoïste
et non parce que tu estimes que c'est une attitude normale et saine
pour tout le monde. Au fond, si je pousse à peine un cran plus loin,
ça veut juste dire que tu n'es gentil que pour obtenir ce que tu
souhaites de la manière la moins compliquée possible. Tu essaies la
méthode légale avant de forcer les choses en somme ?
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Si je
te suis, si tu n'espères plus une récompense pour ta bonne
conduite, qui deviendras-tu ? Si tu n'as pas ton susucre quand
tu fais le beau, tu mords ? A partir de quel degré de
reconnaissance à tes bonnes œuvres renonces-tu à devenir méchant ?
A partir de quel stade de frustration ai-je à craindre de toi ?
Serais-tu une bête à peine dressée et conditionnée à réagir à
certains stimuli ? Je préfère croire que tu es un être
pensant et raisonnable, capable de discerner tes envies et besoins de
ceux de tes congénères. Est-ce te faire trop d'honneur ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Autre
chose me turlupine dans tout ça. Si c'est par gratitude qu'une
personne accepte une partie de jambes en l'air, est-ce vraiment un
acte entre deux personnes sur un pied d'égalité ou juste l'un qui
paie sa dette à l'autre ? On peut estimer que c'est une manière de
te remercier et dans ce cas, libre à la personne d'agir comme elle
le sent, mais un remerciement ne s'exige pas. A l'autre d'évaluer la
forme et le degré de reconnaissance qu'elle te doit.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Tu te
doutes bien que ce souci se pose d'autant plus fortement avec des
sentiments amoureux liés aux mêmes facteurs.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Maintenant,
si on inversait un peu les choses ? Si je comprends bien, pour
toi amour et/ou sexe ne sont en quelque sorte que des objets de
transaction. Donc n'importe qui peut aussi bien les attendre de toi
pour peu qu'il se montre charmant en ta compagnie... Je serais fort
curieuse de voir ta tête quand ton ami d'enfance Jean-Jacques te
regardera un beau jour, les yeux remplis d'espoir, estimant qu'il t'a
assez donné pour que tu lui offres ton cœur ou ton corps. Et
Isabelle, cette autre amie qui t'a souvent entendu te plaindre de tes
infortunes diverses, a-t-elle un quota à remplir avant d'exiger que
tu te mettes à poil ? Ni l'un ni l'autre ne t'attirent, mais ça
ne devrait pas te poser souci, selon tes principes, si ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai un
peu l'impression que comme souvent, tu songes pas mal aux droits qui
te sont ouverts, mais peu aux devoirs qu'ils impliquent en échange.
J'aimerais, puisqu'on est sur ce terrain, te rappeler deux ou trois
trucs en passant :
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
D'abord,
si tu perçois les interactions humaines comme des relations plus ou
moins contractuelles, je te signale que tu ne peux exiger de
quelqu'un qu'il respecte un accord dont il n'a guère de moyens de
connaître les tenants et aboutissants, puisque tu es celui qui les
détermine unilatéralement. Si tu espères qu'un sourire à ta
boulangère entraîne l'acquisition d'une baguette de pain, tu
risques une déception : rien ne peut la porter à penser que ta
bonne mine est un paiement suffisant pour ses miches. Ahem...
passons.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Considérons
un instant ton hypothèse, à savoir que les termes de l'échange
« gentillesse-sexe » sont au moins intuitivement déduites
par l'autre. Crois bien que ça m'écorche sacrément la plume et les
neurones, mais il me semble une fois de plus utile de démontrer
qu'en allant dans ton sens, ça ne marche pas vraiment non plus.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ok,
Truc ou Machin ne respecte pas sa part de l'engagement et c'est
regrettable. Mais ça ne t'ouvre pas un laissez-passer pour le lui
faire « regretter » au-delà d'une cessation des échanges
entre vous. Je sais que je vais encore t'attrister, mais le recours
pour non exécution d'une prestation sexuelle va être un peu dur à
faire admettre en justice. Et tu n'as pas le droit de lui faire
encourir des dommages en retour, sous peine de commettre à ton tour
un acte illégal. Et il serait absurde d'étendre ton mécontentement
au reste de la population qui t'attire : deux ou trois mauvaises
expériences, voire même une dizaine, ne font pas une généralité !
A la limite, la seule leçon à en tirer c'est que ton postulat de
base tient assez peu debout, si tu ne croises pas de gens prêts à
le suivre ?</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Tu
sembles las, mon grand, écrasé par le poids de mon incompréhension
de tes souffrances. Mais tout ce que tu subis, désillusions
amoureuses ou sexuelles, tu te l'infliges en grande partie tout seul,
parce que tu te centres tellement sur tes ressentis que tu t'empêches
d'éprouver de l'empathie réelle envers les autres. Faire des actes
positifs est une bonne chose : les faire par réelle affection
ou parce que tu suis « ce que te dicte ton coeur », comme
le dirait la littérature conséquente sur ce thème, ça me semble
plus sain et fructueux. Ca place tout le monde sur un pied d'égalité.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Allez,
sèche tes larmes et reprends un macaron, il reste plein de thé pour
le faire passer...</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Cette
troisième heure du thé a bien tardé à sortir. Je ne m'en
excuserai pas et me contenterai de vous dire que j'espère que le
rythme de publication sera plus stable au fur et à mesure.Si tout se passe bien, d'ici un à deux jours, quelques articles viendront rééquilibrer le silence de ces derniers temps.</i></div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-66052277565176567412016-07-23T07:46:00.000-07:002016-09-05T04:03:08.370-07:00Que faire si j'ai envie d'aller plus loin avec quelqu'un ? Mode d'emploi du non agresseur - 1 <div align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwN8ClvRH10tP-S7A2ytLruEsnCRtgK1vHk8czE4XDXgSrMTm8jo1C24Fe_WhPL2BJPDB87AqMVK0VRuf7wKdndXcEpUFhRDehKxhYk0IQ6pWe8SCeAJl_gqjLevOfZisj2AfKYixANoA/s1600/Chaton.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwN8ClvRH10tP-S7A2ytLruEsnCRtgK1vHk8czE4XDXgSrMTm8jo1C24Fe_WhPL2BJPDB87AqMVK0VRuf7wKdndXcEpUFhRDehKxhYk0IQ6pWe8SCeAJl_gqjLevOfZisj2AfKYixANoA/s320/Chaton.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ce chaton mignon peut devenir un prédateur</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Comment agir si une personne
vous attire et que vous souhaitez ses faveurs ? Ne comptez pas
sur moi pour vous fournir des conseils de drague clé en main, déjà
parce qu'il n'y a pas de recette miracle, ensuite et surtout parce
que je n'ai pas la prétention de savoir ce que veulent les femmes,
hommes, non binaires et ornithorynques. J'ai bien assez à faire avec
mes propres désirs et envies.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
En revanche, ce que je peux
faire pour vous, c'est vous indiquer quelques règles importantes que
vous devez impérativement suivre pour ne pas faire de votre demande
(et de ses suites éventuelles) une oppression, voire une agression.
Ces points ne sont en aucun cas négociables, pour le bien de tout le
monde. Mieux vaut une déception ou une frustration qu'un drame.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>I Règle d'or de la
relation sexuelle : chercher le consentement explicite de
l'autre.</b></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
La première des règles
quand on a envie de partager une activité avec quelqu'un, c'est de
s'assurer que ladite activité le tente, au moment où on veut la
pratiquer. Logique ? Eh bien, visiblement, il y a des gens qui
estiment que ça ne s'applique pas au sexe. Pourtant, ce domaine en
particulier mériterait une attention particulière : on y
partage l'intime et la gestion de risques non négligeables
(grossesse, MST, IST...)
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Se contenter d'un mouais,
prendre un baiser léger comme un oui enthousiaste, sont des pièges
facilement évitables si on s'en donne la peine. Je ne vous dis pas
de signer un contrat en trois exemplaires en vue de pratiquer un
coït, mais d'être attentif à ce que veut l'autre, et en cas de
doute, de demander confirmation que tout est ok. Un geste de recul,
même esquissé, doit vous alerter. Ça vous paraît barbant ?
Pas de chance, je ne vais pas vous lâcher sur ce terrain : le
respect et l'observation sont la base du sexe.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>II On ne met pas la
pression à l'autre pour obtenir ce qu'on veut, de quelconque façon
que ce soit.</b></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
La personne que vous désirez
semble mitigée ou hésitante ? Pas de chance, mais rien ne sert
d'insister en évoquant vos propres envies ou « besoins<a class="sdfootnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8273817915784437769#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a> ».
C'est une autre façon, guère plus subtile, de nier que les désirs
de la personne en face comptent autant que les vôtres. Personne
n'est responsable de vos frustrations, et n'a à les gérer. Et
obtenir une coucherie à force de demandes n'est pas une victoire,
mais une défaite de votre partenaire par forfait.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Aucune justification ne
tient : si on vous dit non, soyez gentil, considérez qu'il est
inutile de retenter votre chance avant un moment, ou de la retenter
tout court si on vous a opposé un refus définitif.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>III La protection intime
et la contraception s'envisagent entre tous les partenaires d'une
relation sexuelle.</b></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Vous vous imaginiez qu'avoir
un préservatif dans votre poche suffisait à éteindre toute
interrogation à e sujet, ou pire, vous laissiez l'entière gestion
de ces questions à votre ou vos partenaires ? Raté ! Je
sais qu'il est facile de se laisser emporter par l'ivresse d'une
coucherie potentielle, mais les éventuelles
conséquences d'un laisser-aller peuvent être
au mieux très désagréables, au pire dramatiques.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Le confort et les
spécificités de chacun est à prendre en compte. Un préservatif,
masculin ou féminin peut être mal toléré par certain-es, pour
d'autres la pilule contraceptive est tout simplement inadaptée...
Bref, prenez le temps de discuter de tout ça afin de passer du bon
temps en toute sécurité.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>IV Si une pratique ou un
geste déplaisent, quelles qu'ils soient, on ne l'impose pas.</b>
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
J'ai l'air de vous
décortiquer toutes les variantes de la première règle, pas vrai ?
C'est un peu fait pour : je tiens à insister sur le fait qu'il
n'y a aucune dérogation au principe de base « si gêne ou
refus, on ne fait pas...
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Ce qui peut paraître anodin
pour quelqu'un ne le sera pas forcément pour un autre. On peut
proposer des découvertes, des sensations, mais on doit se plier aux
réticences de la ou du partenaire. Et même un simple effleurement
peut gêner, ce n'est pas à vous de décider de l'importance à
placer derrière un geste.</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
Par ailleurs, même si la
coucherie est entamée, rien n'engage qui que ce soit à aller
jusqu'au bout s'il ne se sent finalement pas à l'aise. On ne vous
doit rien en la matière, rien, jamais. Même au sein d'un couple.
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div id="sdfootnote1">
<div class="sdfootnote">
<i>Ce court article est le premier d'une série parallèle à celle sur les aidants. J'étayerai davantage les suivants, promis !</i><br />
<br />
<br />
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8273817915784437769#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>En passant, si vous ressentez un tel besoin urgent et irrépressible de sexe, outre la masturbation, qui peut vous soulager, je vous engage à envisager de consulter. Ce n'est pas une honte d'avoir des pulsions sexuelles dures à gérer, mais ce n'est pas à d'autres d'en faire les frais. <br />
<div>
<br /></div>
<br /></div>
</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-85283382956710075902016-07-20T05:31:00.004-07:002016-09-05T04:08:31.667-07:00Aidants de victimes d'agression, mode d'emploi - 1<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr0bdiGmXUTjaJ2enJFkxeYDd8csiZomPCdIHIK4ORXP3cIqWyeh5hxXQB4B6FW2S67-DwntDdi5an9xyS8kMpykyMAUksGuF2fW9-Vw8qAThXdLghIXNrW-XX6hIsB6Tmv3G2ugKF1aM/s1600/nounours+pompier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr0bdiGmXUTjaJ2enJFkxeYDd8csiZomPCdIHIK4ORXP3cIqWyeh5hxXQB4B6FW2S67-DwntDdi5an9xyS8kMpykyMAUksGuF2fW9-Vw8qAThXdLghIXNrW-XX6hIsB6Tmv3G2ugKF1aM/s1600/nounours+pompier.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: 12.8px;">Attention à ce qu'il ne devienne pas Pyromane...</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: 12.8px;"><br /></span></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Depuis quelque temps tourne un petit mode d'emploi à l'usage des proches de victimes d'agression sexuelle. J'aimerais y ajouter et développer mes propres recommandations et observations, modeste complément à ce chouette travail. Cela se fera en plusieurs articles, histoire d'être plus digeste.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<b>Va porter plainte ! Ou quand le bon sens apparent peut devenir une injonction méprisante.</b></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Porter plainte pour viol ou agression est une lourde décision. Elle n'est ni si évidente qu'il semble, ni dépourvue de conséquences, potentielles comme inévitables, à peser soigneusement. Je suis vraiment désolée de briser une idée reçue tenace dans l'esprit de quelques personnes mais la justice française est un peu en sale état et lui faire une confiance aveugle est un pari hautement risqué. Et au-delà de ça, entamer une telle procédure requiert des forces qu'une victime n'a pas forcément en stock ou a envie de dépenser autrement.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Porter plainte, c'est d'abord accepter de devoir solliciter sa mémoire et, peut-être, revivre le traumatisme, pour pouvoir faire sa déposition à la police ou son courrier au procureur. Il faut être précis, rentrer dans les détails les plus sordides. Ça c'est l'écueil de base, mais il n'est pas rare que l'OPJ, quand c'est au commissariat que vous vous rendez, insiste sur des points assez peu pertinents mais qui ont de quoi vous mettre sacrément mal à l'aise : votre tenue vestimentaire lors des faits, votre vie sexuelle. Il arrive aussi que des remarques déplacées fusent, sur l'opportunité de sortir le soir quand on est une femme par exemple, ou le fait de ne pas vous être défendue.. Bref, un tas d'inepties qui n'ont pas lieu d'être et compliquent singulièrement l'épreuve du dépôt de plainte.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ensuite, la procédure suit son cours, généralement au rythme de promenade d'un poulet borgne et unijambiste (quand elle ne s'interrompt pas prématurément à la suite d'un classement sans suite ou d'un non-lieu) Ce n'est pas forcément la faute des intervenants du milieu judiciaires, au passage : les tribunaux sont engorgés, la police est extrêmement sollicitée... bref, ça foire assez vite sans volonté de nuisance derrière. Alors imaginez quand la culture du viol s'en mêle ! Et non, ce n'est pas rare. Je ne vais pas vous citer des exemples en nombre dans cet article, bien des témoignages sont accessibles sur le sujet et il est probable que je m'étende là-dessus plus tard. Juste... je ne résiste pas à vous présenter la question que m'a posée le juge lors d'une audience de viol correctionnalisé où j'étais victime et partie civile<a data-mce-href="#sdfootnote1sym" href="http://nonmaiscavapas.unblog.fr/wp-admin/post.php?post=17&action=edit#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a> : « Est-ce aussi grave de violer une personne handicapée qu'une personne normale? ». Voilà voilà !</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Mais allons plus loin et imaginons un instant un monde où la justice fonctionne sans aucun heurt et est uniquement tenue par des gens bienveillants. Recourir à elle n'en serait pas pour autant une aimable promenade de santé. Se retrouver confronté à son agresseur, entendre ses excuses, ses mensonges, ou même ses aveux... ça demande pas mal de ressources. Et ces ressources, tout le monde ne les a pas ou ne souhaite pas les investir dans cette bataille-là. Sans compter que quelle que soit l'énergie qu'on met dans un combat judiciaire, on peut le perdre.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Tout ça pour dire que non, porter plainte n'est ni simple, ni une obligation morale. Et contrairement à ce qu'on entend parfois, ce n'est pas non plus le seul ou le meilleur passeport pour aller mieux. C'est un choix, avec ses conséquences, bénéfiques comme négatives.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Parce que oui, malgré tout ce que je viens de raconter, de bonnes choses peuvent découler d'une plainte. Cela peut officialiser son statut de victime d'un préjudice, lui apporter une protection ou briser le silence dans un groupe ou une famille dans lesquels peuvent sévir des bourreaux... je ne vais pas ici retracer toutes les bonnes raisons qu'on peut avoir de porter plainte puisque mon but aujourd'hui est de montrer que ce n'est pas toujours et pour tout le monde la voie à suivre, mais elles existent. Oserais-je radoter en disant que c'est à la personne concernée de voir ce qui lui semble le mieux pour elle ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Que faire face à une victime qui se pose la question d'un dépôt de plainte ?</div>
<ul style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<li>Respecter son espace de réflexion sur le sujet sans lui présenter d'injonctions ni lui imposer « ce qu'on ferait à sa place »</li>
<li>La rassurer sur le soutien qu'on lui apportera face aux difficultés qui surviendront lors de cette démarche</li>
<li>Lui présenter factuellement les étapes qui jalonneront son parcours.</li>
<li>Lui rappeler qu'elle est victime et a le droit de faire valoir ce statut.</li>
</ul>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<b>« Pourquoi ne t'es tu pas défendue ? », la question qui fait mal...</b></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Précisons d'abord que face à une agression sexuelle, tout le monde n'a pas l'entière maîtrise de ses émotions ou de son corps à disposition (euphémisme mon amour)</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Le phénomène de sidération, vous connaissez ? Non ? Laissez-moi vous en toucher un mot : Il s'agit d'un état où cerveau et corps se mettent en grève face à une situation traumatisante, et font échec à toute possibilité d'y réagir par un mécanisme de défense adapté. Autrement dit, vous êtes juste incapable de réagir de manière appropriée à ce qui est en train de se dérouler, parce que le choc qu'encaisse votre esprit est juste trop fort. C'est un peu comparable à un coup de massue sur le crâne : rares sont ceux qui conservent tous leurs moyens après un tel assaut.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Les gens semblent souvent considérer le viol comme une agression essentiellement physique, un peu comme un tabassage d'un genre particulier. Mais si le droit a distingué cet acte comme un crime, c'est bien parce qu'il existe une dimension supplémentaire dans son exécution. Le viol, c'est avant tout l'effraction de la volonté d'autrui, la recherche d'un pouvoir sur la victime. Et la violence physique n'en est qu'une composante : la peur générée, les menaces, ou l'emprise psychologique sont d'autres moteurs au moins aussi importants en général. Et confrontée à ça, la victime peut se retrouver contrainte à subir plutôt que de risquer des dommages, corporels ou autres, plus graves.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Et puis, au fond, quelle est la vraie question : en admettant qu'une personne ait accès à toutes ses capacités au moment où elle s'est retrouvée confrontée à son agresseur, que doit-on mesurer pour valider son statut de victime ? Sa motivation à se débattre ? Son efficacité dans la défense ? N'est-on plus fondé à se plaindre si on n'a pas su trouver les bons gestes, la bonne parade ? Et de quel droit, n'ayant pas subi les faits, peut-on arbitrer ses réactions ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Et non, avoir par le passé subi quelque chose de similaire ne donne pas licence pour estimer ce que la victime présente pouvait/devait faire lors de sa propre agression. Il n'est pas inutile de se rappeler que les forces et faiblesses diffèrent chez chaque personne et que deux situations, pour si ressemblantes qu'elles paraissent, ne peuvent être strictement identiques. Comme on dit, la critique est aisée, l'art difficile.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Que va ressentir une victime d'agression sexuelle face à des reproches sur ses réactions lors des faits ? Vous vous doutez bien que ce ne sera pas pris avec joie et bonne humeur. Elle a mal, et déjà on vient lui remettre a responsabilité de ce qui lui est arrivé entre les mains. Au final, on ne la prend pas en compte sinon pour lui faire sentir que le viol subi aurait pu être évité si elle avait fait « ce qu'il faut ». Or c'est assez instinctif de se culpabiliser allègrement après un viol. Le but d'une personne aidante est... d'aider. Non de renforcer ce mécanisme d'autodestruction.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Que faire face à une victime qui vous raconte ce qu'elle a subi ?</div>
<ul style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<li>Respecter sa façon d'aborder le récit, ne pas la brusquer ni montrer d'impatience. C'est son histoire, sa façon de raconter.</li>
</ul>
<ul style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<li>Eviter les questions qui peuvent blesser, les conseils hors-sujet ou inapplicables, les « si ça avait été moi », etc... Si ça avait été vous, ce serait une autre situation, tout simplement. Et comme les faits sont passés, on ne peut hélas pas les réécrire.</li>
<li>Au contraire, rappeler à la victime que le seul coupable dans l'affaire est son agresseur, et que face à un événement aussi violent et traumatisant, on n'est pas tenu de réagir avec un sang-froid impeccable.</li>
</ul>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<i>Je vous laisse pour le moment avec ce premier article d'une série qui sera sans doute un peu longue elle aussi... Avis, réflexions et questions bienvenus !</i></div>
<div id="sdfootnote1" style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br />
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<a data-mce-href="#sdfootnote1anc" href="http://nonmaiscavapas.unblog.fr/wp-admin/post.php?post=17&action=edit#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a> Pour ceux qui ne sont pas familiers avec certains termes du vocabulaire juridique : la correctionnalisation est le fait de déqualifier un crime en délit (ici le viol en « simple » agression sexuelle ) pour que les faits soient jugés en audience correctionnelle, au lieu d'atterrir aux assises. Je ferai un article sur les conséquences de ce charmant tour de passe-passe, un jour.<br />
Quant à la partie civile d'un procès, souvent la victime directe elle-même, parfois ses proches ou des associations, il s'agit de la partie au procès qui est là pour demander réparation de l'acte jugé. Euh... suis-je claire ? Sinon, bah Google, tout ça...</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-40564157108630409692016-07-20T05:25:00.000-07:002016-09-05T03:59:28.604-07:00L'heure du thé -2<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOlRcHIS96W-FM6nm15eqIqBmBXtnuSEf_cX8iZWUYAAQ-zG5HgRXfvINhITNWR8IjPFiMqGAs_kqgEmQZwbwrxriMh7rzAqpgo3XUxbLgVwupcDSQOOMiDbwAh8mbtrXiFtYhL11AQDE/s1600/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOlRcHIS96W-FM6nm15eqIqBmBXtnuSEf_cX8iZWUYAAQ-zG5HgRXfvINhITNWR8IjPFiMqGAs_kqgEmQZwbwrxriMh7rzAqpgo3XUxbLgVwupcDSQOOMiDbwAh8mbtrXiFtYhL11AQDE/s320/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Aujourd'hui, je te reçois avec des tartes au pommes, en lieu et place des cookies. J'ai cru remarquer la dernière fois que sur la fin, tu ne les supportais plus trop. Va savoir pourquoi... Assieds-toi et prends tes aises, parce qu'aujourd'hui, je vais sans doute encore plus te bousculer que lors de notre précédente rencontre.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
On va discuter, ou plutôt tu vas sagement m'écouter sur une autre connerie récurrente dans ton discours. Ah, tu n'avais pas encore percuté ? Tu pensais vraiment qu'à un moment je te donnerais voie au chapitre sur mes terres ? Non. Reprends une part de tarte et rumine ta déception pendant que je t'offre une leçon particulièrement dure à retenir.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Elle portera sur cette idée merveilleuse que tu sers parfois avec tant de conviction que je me demande si ce n'est pas toi que tu tentes vainement de convaincre : </div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<b>« Un non opposé à une demande de coucherie ou de relation amoureuse est aussi violent qu'une agression, voire peut justement transformer le plus respectueux des hommes en agresseur, surtout si cet homme a essuyé des refus de plusieurs femmes »</b></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Bien, bien, bien...prenons les choses une par une, veux-tu ? J'aimerais préciser deux toutes petites bricoles en préambule : Quand je te dis non, ce n'est pas pour t'embêter. C'est que je n'ai pas envie de toi, comme ça et maintenant. Tu peux être le plus adorable des hommes à mes yeux, m'attirer sexuellement en d'autres moments, là, tout de suite, ça ne me tente simplement pas. C'est un peu comme si tu n'avais absolument pas faim, ni aucun accès de gourmandise et qu'on te proposait un gros gâteau. Dire non merci ferait-il de toi un vil personnage ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Par ailleurs, je ne te dois rien. Qu'on soit amis de longue date, amants réguliers, qu'on vienne de faire connaissance autour d'un verre, je ne te dois rien. Même si on était en couple, je ne te devrais rien. En fait, si, laisse-moi corriger : je te dois du respect, tant que toi tu m'en manifestes. Mais entre te respecter et t'offrir une partie de jambes en l'air, je t'assure qu'il y a un monde ! Et quoi que tu sois pour moi, quoi que tu aies fait pour m'être agréable, rien au monde ne te donne un droit sur mon corps. Que tu te sois illusionné sur ce sujet me navre, crois-le bien, mais ça ne me regarde pas.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ceci clarifié, rentrons dans le vif du sujet. Tu oses vraiment soutenir qu'un refus de relation sexuelle équivaut à une agression ? Alors laisse-moi élargir ton horizon, mon cher. Une frustration, une déception, de la colère., un coup à l'orgueil... voilà à peu près ce qu'on ressent face à un refus. Parfois, ça va jusqu'à une impression de trahison. Ce n'est vraiment pas agréable, je le conçois. Mais mon non est un mot. Qui peut te blesser, certes. Mais il n'est pas dirigé contre toi. Il est là pour m'épargner un moment qui, pour telle ou telle raison, me serait désagréable. A l'inverse, quand tu décides d'outrepasser ce souhait de ne pas aller plus loin, tu t'attaques à moi, physiquement.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Quand tu poses ta main sur moi après un non dans l'intention d'obtenir ce que toi tu veux malgré mon désaccord, tu passes un palier dans la violence. Tu signifies que tu te places au-dessus de moi dans la hiérarchie des avis à prendre en compte. Tu connais ma faiblesse musculaire, mon état de fatigue, mon handicap, mon passé. Et tu sais que je n'ai pas les moyens de te repousser. Quand tu écartes mes jambes que je replie au mieux pour que tu n'y aies pas accès, quand tu profites du fait que je tombe de sommeil ou que je suis percluse de douleur pour obtenir ce que tu veux, tu ne me dis pas simplement que mon refus n'a pas de valeur pour toi, tu me montres également que tu as tous les moyens de me contraindre et que tu vas les utiliser.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Mon non te frustre, ton viol me blesse mentalement et physiquement à des niveaux plus élevés. Ne serait-ce que pour cela, nos douleurs ne seraient déjà pas équivalentes. Mais poursuivons. Un viol a des séquelles, au-delà de l'acte en soi. Des séquelles psychologiques, mais aussi physiques, sociales... Pour la première séquelle psy, laisse moi te familiariser avec une amie que je côtoie depuis que tu as décidé que tu avais le droitd'abuser de moi.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Réminiscence, c'est une charmante copine qui m'invite souvent au cinéma. Et attention, hein, pas le simple grand écran standard, non, elle m'offre la séance grand luxe avec immersion totale dans le film... l'ennui, tu vois, avec Réminiscence, c'est qu'elle m'emmène toujours voir la même œuvre : la version longue de l'agression que tu m'as fait subir. Tes gestes, ton odeur, tes mots, la violence, la honte... tout me revient et m'atteint avec la même force qu'à ce moment-là. Je replonge avec <span data-mce-style="text-decoration: line-through;" style="text-decoration: line-through;">délices </span>horreur dans ces instants dramatiques. Tu te souviens de ce forçage violent de mon intimité, après avoir abattu mes maigres défenses ? De la douleur intense ressentie ? De la sensation d'avoir un corps étranger entrer en moi sans que je ne puisse rien pour l'évacuer ? Oh wait ! C'est moi qui revis ça, intégralement, à chaque visite de Réminiscence, pas toi. Tu es trop occupé devant ton propre drama de victime de mon non consentement.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Réminiscence est fidèle, mais elle a un petit défaut : elle a le chic pour débarquer n'importe quand dans ma petite vie : il suffit d'un rien pour qu'elle se sente obligée de rappliquer : une parole malheureuse entendue, un parfum qui me rappelle le tien... C'est un peu usant, tu vois. Et je t'en veux de nous avoir mises en relation. Réminiscence est arrivée dans ma vie accompagnée de ses camarades Insomnie et Cauchemar. Ces deux-là, je les croise chaque nuit. Quand l'une me lâche, l'autre se pointe. Inutile de te préciser que ce trio, quoique charmant, joue un peu sur mon humeur au quotidien, ainsi que sur ma santé.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
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<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Oh tiens, oui, embrayons sur une autre conséquence potentielle d'un viol : je ne vais pas t'infliger un cours de biologie, mais en général, tout à l'écoute de ton envie de te servir de moi, tu oublies des gestes élémentaires dans une relation sexuelle : contraception, protection contre les IST et MST... ce genre de broutilles. Et toi, passé ton moment de plaisir, tu as peu à te soucier des éventuelles lésions que tu m'as occasionnées en forçant mon intimité, ou d'une potentielle fécondation. C'est moi qui vais devoir gérer ça, aller chez un médecin, accepter des examens gynécologiques qui vont rajouter à mon traumatisme... Tu t'en fous royalement, toi, puisque tu ne risques rien. Et si je suis enceinte, c'est moi qui me retrouve placée devant cet intéressant choix de garder la grossesse ou non.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Tu n'as pas non plus à te placer devant cette évidence : le viol que tu m'as fait subir, tu peux l'imposer à d'autres. Et la seule arme que j'ai pour tenter d'éviter ça, c'est la plainte. Avec toutes ses conséquences. Dame Justice est farceuse et ne m'épargnera pas. En décidant de porter tes actes devant elle, je sais parfaitement que je devrai revivre les choses pour mieux les relater à la police, accepter des questions inquisitrices et malvenues, accepter des remarques déplacées... je sais que je devrai me battre contre toi, mais aussi contre une institution bien mal foutue. Je sais que si j'échoue, émotionnellement, je me reprocherai chaque atteinte que tu commettras envers d'autres.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ne crois pas non plus qu'être plaignante en justice m'apportera compassion et estime des autres. Quoi que je décide, des gens plus ou moins bien intentionnés me diront ce que j'aurais dû faire lors de chacune des agressions, ou ce que j'aurais dû faire avant, ou ce que j'aurais dû faire ensuite... C'est fou ce que les gens ont d'idées, quand ils ne sont pas très directement concernés, tu ne trouves pas ? J'admire souvent leurs brillants esprits. C'est juste un peu bête que leurs conseils se heurtent si souvent à ma réalité, dans laquelle ils ne sont guère applicables. J'en recauserai, un jour, va. Mais une chose est certaine : l'auréole de victime, elle prend vite des coups.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Tu commences à réaliser, dis ? J'imagine bien que tu n'as pas envie de te confronter à tout ce qu'un bref moment de domination (enfin, bref, tout est relatif, fort étrangement j'ai trouvé le temps long, moi. Sans doute devais-je m'ennuyer...) a pu générer dans une autre vie que la tienne. Au fond, de quoi aurais-tu à te soucier ? Tu en es encore à digérer qu'une femme, à un moment, ait osé te dire non et à soigner ton Ego blessé.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Sinon, pour toi, des non cumulés, d'une ou plusieurs femmes, peuvent pousser le plus brave des hommes à devenir un agresseur... Dis-moi, juste pour rire, mon cher, en admettant (et crois bien que ça m'écorche le cœur, la gorge et les neurones) que cette affirmation soit exacte, pourquoi ce serait à la dernière femme qui t'a dit non de devenir à son tour victime du rejet que tu as subi, sous la forme d'un viol ? Non, ne t'en fais pas, la question est purement rhétorique, il ne faut pas te torturer à tenter de me répondre.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Poursuivons. N'as-tu pas l'impression de donner beaucoup de pouvoir à celles qui t'ont infligé un râteau ? Es-tu si faible et fragile que le manque de sexe te fasse te transformer en bête féroce ? Je comprendrais que ça t'aigrisse, voire que ça te fasse à la limite décider de ne plus te confronter à la gent féminine. Mais de là à estimer que tu as le droit de jeter aux orties loi et respect de base ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Au final, je me rends compte que tu as à peine plus de respect pour ton libre arbitre que pour le mien. Si tu crois que n'importe qui peut entrer dans ton esprit et modifier ton sens moral et tes convictions à loisir, c'est que tu admets ne pas avoir la moindre emprise sur toi-même. As-tu d'ailleurs la moindre consistance ? C'est effrayant, non, dit comme ça ? Ah tiens, en passant, du coup, en quoi avais-tu le droit de m'imposer tes envies ? Non, même en allant dans ton sens, ça ne marche pas, je crois. Alors laisse-moi te donner mon avis sur la question : Essayer d'esquiver tes responsabilités en la reportant sur d'autres, c'est te placer comme enfant, soumis au flot des événements sans aucune possibilité de tracer ton chemin, de te créer ton idée un peu construite du bien et du mal.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Et au fond, quand tu trouves logique que des refus te conduisent à devenir un agresseur, tu agis comme un môme qui accuse un petit camarade d'avoir cassé le vase de mémé que tu as bousculé deux minutes auparavant avec ton ballon. Des frustrations en grand nombre, nous en subissons tous. Dans le travail, dans nos relations... mais pour la plupart des gens, il existe un mécanisme qui les retient de réagir par la brutalité et au mépris de tous leurs principes. Appelle ça conscience, maîtrise de soi ou magie si tu y tiens... mais pourquoi chez toi, ce bouclier anti-mauvaises actions est-il défaillant ? Je m'avance peut-être, mais il me semble que c'est toujours pour la même raison : parce qu'au fond ne t'importe que toi, uniquement toi. Contre le reste de l'univers ? Ou contre la réalité de tes actes ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0frkrTWIut8XbJfl6YxkYu7DAgCebFHP4UzIMleOjKE9NoeNefqa98oHXh01w8JUcfKFQQvvmfMInkncMyXjNI8VJRpeiOx8Yoilt8oiIm0VSbXbB99jsNh3RN89lvH-VlVPf7-c19A4/s1600/tarte-aux-pommes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0frkrTWIut8XbJfl6YxkYu7DAgCebFHP4UzIMleOjKE9NoeNefqa98oHXh01w8JUcfKFQQvvmfMInkncMyXjNI8VJRpeiOx8Yoilt8oiIm0VSbXbB99jsNh3RN89lvH-VlVPf7-c19A4/s320/tarte-aux-pommes.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<i>Cette nouvelle heure du thé a mis un peu de temps à arriver. L'article est plus long que le premier et je pense qu'il me fallait poser les bons mots sans tomber dans le larmoyant pour décrire les conséquences réelles et potentielles d'un viol et rappeler que ce n'est pas seulement un acte d'une poignée d'instants, mais également des blessures à long terme pour la victime. Je pense par ailleurs qu'il était nécessaire que j'explicite un peu plus dans ce texte que dans le précédent la notion de contrainte physique comme morale, qui est exercée lors d'un viol, afin de rappeler qu'il ne s'agit pas d'un simple combat de volonté, mais d'un déséquilibre de base entre une personne qui a les moyens de faire du mal et sa victime. Mon prochain article ne sera pas une heure du thé mais plutôt une réflexion sur une réaction que je constate souvent, venant de proches, et qui a fini de m'amuser pour me mettre sérieusement en rogne. Je crois que notre invité a laissé un peu de tarte aux pommes, qui en veut ?</i></div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-40565575122899489012016-07-20T05:11:00.000-07:002016-09-05T03:59:11.714-07:00L'heure du thé - 1<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4qPX9hzSot8EpVGlUVgUrY7f2bHQ9wbGM583uzyEDSCLbUCzq8bKpkIYCuhx6VxCv3Taq0Cg9juvO2qQuDps1ZjMY_lVvcSgoEl59wG2-EZ5pOxPJ_TFc1RVWJaSAcWt5Xfo0WKzLxmI/s1600/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4qPX9hzSot8EpVGlUVgUrY7f2bHQ9wbGM583uzyEDSCLbUCzq8bKpkIYCuhx6VxCv3Taq0Cg9juvO2qQuDps1ZjMY_lVvcSgoEl59wG2-EZ5pOxPJ_TFc1RVWJaSAcWt5Xfo0WKzLxmI/s320/Heure+du+th%25C3%25A9+gentille.png" width="320" /></a></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Dis voir, on se poserait là, tous les deux, autour d'un bon thé ? Je crois qu'il faut qu'on cause. Tiens, sers-toi en cookie, c'est gratuit.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Tu es polyforme, dans mon esprit et dans les faits, alors permets-moi de te présenter à nos aimables lecteurs. Tu es tous ceux, qui, un beau jour, chacun dans des circonstances différentes, ont pu snober un « non », un refus de relation sexuelle. On pourrait se demander pourquoi, du coup, tu les représentes à toi seul. Je me contenterais bien d'un « ta gueule, c'est mon heure du thé imaginaire !», mais ce serait un peu court, hein ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Alors on va préciser mes raisons :</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
D'abord, tu es eux, mais au-delà, tu es surtout cette hydre qu'on appelle « culture du viol » ou « logique foireuse mais répandue qui banalise des actes délictueux ou criminels ». Ou du moins, tu représente une partie de ma vision de cette hydre-là. Et de mes agresseurs quels qu'ils soient, il y a des mots récurrents, des réflexions communes, des gestes qui se ressemblent tellement... alors, comme j'ai la flemme de tous les inviter au goûter et que je n'ai pas non plus une réserve de cookies virtuels inépuisable, tu vas leur donner une forme commune, une sorte de moyenne de leurs aspects et de leurs personnalités.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
La seconde raison est plus personnelle, une petite exception à ma rationalité : quand mon tout premier agresseur, dont dans mon esprit tu as gardé le regard et la chevelure, m'a violée, il m'a dit que l'entité noire qui le contrôlait, soi-disant, me pourchasserait d'année en année, toute ma vie. Cette entité, il lui avait donné un nom : Link.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Disons-le tout de suite, je ne crois pas à un démon qui aurait pour unique but de me pourrir la vie. Je n'y croirais pas davantage s'il avait pour unique but de cultiver son jardin, en fait. Je me considère comme relativement lucide. Mais ce petit discours m'a marquée et parfois, au vu de toutes mes mésaventures, je me suis demandé si Link, ce n'était pas au fond l'incarnation absolue du triomphe de la bêtise, une sorte de monstre qui n'existe que parce que les humains le nourrissent... Alors, autant m'adresser à ce personnage, parce qu'on a un différend à régler lui et moi... enfin, toi et moi !</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Bref, je m'étale, je m'étale... et tu attends que je te serve une tasse d'Earl Grey. Quelle mauvaise hôtesse je fais ! Bon, en même temps, en vrai, ton bien-être, je m'en contrefous. Sans rancune, hein ? Ton confort satisfait, je compte bien le bousculer. Que tu me le permettes ou non, on va revenir ensemble sur quelques bonnes blagues que je t'entends régulièrement sortir. Et crois-moi, tu n'est clairement pas un bon humoriste.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Comme tu me fatigues un peu, et que te supporter en tant que convive à ma petite dînette n'est pas... ma tasse de thé, on va se concentrer sur un thème par article pour le moment. Et pour cette fois ce sera :</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<b>« Je ne te ferai jamais de mal, moi ! Je ne suis pas un agresseur»</b></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
C'est marrant hein, comme tu peux répéter à l'envie ce mantra, comme te persuader toi-même. A partir de quand dois-je te dire à quel point tu t'illusionnes sur cet homme bien que tu crois sincèrement être ? Parce qu'en plus, je suis convaincue que tu n'as pas l'impression de mentir en disant ça. Pourtant, au minimum tu te trompes, au pire, tu as posé un épais bandeau opaque sur tes yeux pour être certains de ne pas te voir dans un miroir non déformant.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Tu penses que la violence ne peut être que physique, à base de baffes et de couteau sur la gorge ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ta première violence, mon cher, tu me la sers quand tu me demandes « pourquoi je suis allée chez cet ami, toute seule, un soir ? » tout en oubliant qu'au moment même où on discute, je suis chez toi, seule. Est-ce à dire que tu sens confusément que tu es un potentiel agresseur toi aussi ? Et donc, ce serait à moi de me méfier et de prendre d'infinies précautions pour me garder de tes griffes au cas où tu serais impuissant à te retenir de les sortir ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Donc, au fond, si je pousse le raisonnement derrière tes mots, trois options m'apparaissent :</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Soit l'homme est par essence fragile à la tentation de devenir agresseur, et, un peu comme un loup-garou à l'approche de la pleine lune, devrait lutter de toutes ses forces contre sa transformation en monstre, soit l'homme est par essence mauvais et le dissimule simplement plus ou moins bien face aux autres, soit enfin c'est un peu un genre de loterie, un jeu de hasard, qui que j'aille voir, il y a une probabilité que le simple hasard transforme l'ami que je vais voir en être féroce.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Quelle que soit l'hypothèse retenue, ce serait, dans ton idée, à moi de tout faire pour me protéger, puisque mon potentiel agresseur n'aurait soit pas la capacité, soit aucun intérêt à ne pas devenir mon bourreau. Mouais... mais non. Définitivement... NON.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Tu en fais ce que tu veux, hein, mais si dans la loi, ce n'est pas la victime d'agression qui est passible de pas mal d'années de prison, mais l'agresseur, c'est peut-être parce que ces deux rôles ne sont pas interchangeables à loisir, et que la responsabilité de l'acte commis n'est pas là où tu essaies de la placer ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Il faut que je t'explique autre chose, mon grand. Et je sais que tu ne vas pas aimer ça non plus, alors blinde-toi en cookies. Je t'assure, ils sont délicieux, assaisonnés à la mort au rats !</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Une caresse, si douce et légère soit-elle, donnée sans l'accord de la personne à qui tu la fais, peut blesser avec autant de force qu'un coup de poing. Quand tu choisis d'ignorer des signaux de détresse (corps qui se raidit ou devient mou comme une poupée de chiffons, regard écarquillés, mains qui repoussent, pâleur, larmes, etc...) , peu importe quelle forme prennent tes gestes ils deviennent une intolérable violence. Bien entendu, si tu donnes des coups, m'écartes les jambes brutalement ou autres joyeusetés, ça rajoute une dimension à l'horreur que tu crées, mais l'usage de la force physique n'est que ça : le « petit » plus qui marquera la chair autant que l'âme...</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Une chose que tu refuses de prendre en compte, c'est que pour être agresseur, il ne faut pas nécessairement vouloir nuire à quelqu'un. Il suffit juste de se foutre complètement de ce qu'il ressent et estimer que satisfaire ses propres envies vaut largement de sacrifier le bien-être de l'autre en face. Je te crois quand tu me dis que tu n'avais pas l'intention, que tu n'as pas compris, que... je te crois, mais je vais rajouter une chose : tu n'as pas compris parce qu'au fond, comprendre mon état d'esprit t'importait peu face à tes propres désirs.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Attention, je ne dis pas que chaque maladresse peut te ranger dans la case agresseur : si tu avais interrompu ton mouvement sitôt repéré un signe d'inconfort, si, une fois des mots posés sur ma souffrance, tu n'avais pas cherché à te défendre d'avoir fait quelque chose de problématique avant que ne te vienne l'idée pas si saugrenue de prendre soin de moi, si tu avais pris le temps de me rassurer et de me faire sortir de ma terreur, quitte à assumer pleinement les retombées désagréables, tu ne serais pas agresseur ou du moins, dans le cas d'une réaction bienveillante tardive, ce statut serait atténué par tes tentatives de réparer les dégâts.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ce qui fait de toi mon agresseur, c'est que tu cherches à te protéger des conséquences de tes erreurs au prix d'une assez grosse dissonance cognitive... et de ma douleur. Cher monstre aux multiples visages, que ton avatar s'appelle Rom, Pierre, Eric, Mehdi, Mikaël (je vais pas tous les citer, hein, flemme), qu'on ait été amis, amants, simples connaissances, personnes croisées au détour d'un arrêt de bus, tu as toujours eu ce procédé indigne, qui te classe dans la catégorie des agresseurs, que tu l'acceptes ou non.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Les cookies que je t'ai servis, tu sais ce qu'ils représentent dans ma petite mise en scène stylistique, dis ?</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ce sont ceux que tu réclames chaque jour en proclamant à tout le monde comme tu es un brave type, que tu es contre les vilains et protecteur des gens vulnérables<a data-mce-href="#sdfootnote1sym" href="http://nonmaiscavapas.unblog.fr/wp-admin/post.php?post=9&action=edit#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">1</a>.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ce sont ceux que tu réclames en répétant à une autre femme que toi, tu n'es pas ainsi, que tu ne ferais jamais de mal à une mouche.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Ce sont ceux que tu espères trop souvent en récompense pour avoir eu un comportement tout simplement décent et humain.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Je te rassure, je n'y ai pas mis d'arsenic, en fait... nous allons continuer nos discussions autour d'une tasse de thé, en gens civilisés. Ou plutôt, tu vas te taire et, pour une fois, me laisser parler. Non. Chut. N'essaie même pas d'en placer une.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Chez moi, les cookies ne sont pas une récompense. Ils te semblent amers et un peu salés. Normal, mon cher : j'y ai versé colère et larmes. Tu manges ce que tu m'as donné comme ingrédients.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDgi_OJssKTtUZjxCdQyid70tUVgCLpFf0hPdxB2BogCkdge0fNlVLQeJNcRSvDCFeiSmMKBQkBOqw5uVNVTBu-n29YhkRNEvsDzyG_rFcj2ylGrudQoZcyxgyor62jYkKrX9opR_Im7E/s1600/Cookies+moisis.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDgi_OJssKTtUZjxCdQyid70tUVgCLpFf0hPdxB2BogCkdge0fNlVLQeJNcRSvDCFeiSmMKBQkBOqw5uVNVTBu-n29YhkRNEvsDzyG_rFcj2ylGrudQoZcyxgyor62jYkKrX9opR_Im7E/s320/Cookies+moisis.JPG" width="320" /></a></div>
<i><br /></i></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<i><br /></i></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<i>Cette heure du thé n'est que la première d'une série, dont je ne sais pas encore de combien d'articles elle sera constituée. Comme expliqué à mon invité, j'y aborderai ces choses que j'ai trop entendues et qui tissent, lentement mais sûrement, un piège pour les victimes d'agression. Ce sera souvent dur à lire. Je présente mes excuses aux personnes ayant été victimes d'agression qui seraient atteintes par mes mots. Pour les personnes qui font du mal et s'en défendent, si elles passent par là... consolez-vous : c'est aussi bien dur à écrire.</i></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div id="sdfootnote1" style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br />
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><a data-mce-href="#sdfootnote1anc" href="http://nonmaiscavapas.unblog.fr/wp-admin/post.php?post=9&action=edit#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>Définition des cookies dans le vocabulaire féministe : <span data-mce-style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;" style="font-family: "helvetica" , "arial" , sans-serif;">les cookies, c'est le cadeau attendu et recherché par une personne en position privilégiée pour avoir eu un comportement humain et normal.</span></span><br />
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;" style="font-family: "helvetica" , "arial" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span data-mce-style="color: #000000;" style="color: black;"><span data-mce-style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;" style="font-family: "helvetica" , "arial" , sans-serif;"><br /></span></span>
</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8273817915784437769.post-15963666226790002982016-07-20T05:04:00.000-07:002016-09-05T04:03:36.255-07:00Non.<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Non, je ne veux pas que tu me touches. Non, tu n'as pas le droit de passer outre mon interdiction. Non, tu n'avais pas à faire ces gestes sur moi. Non, tu n'avais pas d'excuses pour faire ça et rien ne justifie tes actes. Non, un non à ton désir n'était pas un affront. Non, je n'ai pas à te comprendre. Non, je n'ai pas à te pardonner.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Non, Madame la policière, je n'étais pas consentante. Non, il ne pouvait pas l'ignorer. Non, je ne l'ai pas « aguiché ». Et quand bien même, non ça ne changerait rien à ce qu'il m'a fait. Non, mon handicap ne me rend pas incapable de comprendre la portée d'une plaine déposée contre cet homme. Non, la façon dont j'étais vêtue n'était pas une invitation. Non, mon handicap ne m'a pas empêchée de ressentir douleur et terreur.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Non, monsieur le juge, violer une personne handicapée n'est pas moins grave que de commettre le même acte sur une personne normale (psst, un indice, le code pénal dit plutôt l'inverse). Non, je n'ai aucun, mais alors strictement aucun intérêt à porter plainte contre cet homme. Non, je n'en retirerai rien, pas même de satisfaction de le voir condamner. Non, je ne me suis pas désintéressée du traitement de ma plainte, simplement, je me suis fatiguée de courir après des avancées.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Non, proches, amis, famille, gens de passage qui avez entendu parler de tout ou partie de mes mésaventures, ce n'est pas parce que j'ai subi plusieurs agressions que ça ne me fait plus rien ou que la douleur s'atténue au fil des événements. Non, je ne suis pas désespérément naïve. Non, je ne suis pas inconsciente. Non je ne pouvais pas me défendre, ou réagir comme vous pensez que vous auriez su le faire à ma place. Non je n'ai pas subi tout ça pour « attirer l'attention ». Non je ne veux pas rester dans une pièce capitonnée pour qu'il ne m'arrive plus rien de mal. Non, je ne crois pas que vous êtes tous à mettre dans le même sac. Non, je ne « dois » pas porter plainte. Non, vous ne savez pas mieux que moi ce que je ressens et comment gérer les choses.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
C'est fou, hein, comme je peux avoir l'esprit de contradiction, avec tous mes non... Mais voilà, ils ont chacun leur tour été snobés, certains à plusieurs reprises. Alors je voulais leur redonner un peu leur place, qu'ils puissent être lus à défaut d'être entendus en temps et en heure.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Quel est le but de ce petit blog sans prétention ? Peut être n'est ce qu'un modeste éclairage sur certaines mécaniques et autres grosses aberrations à propres au traitement du viol en France. Je ne tiens pas à faire jouer les violons à mon sujet. Par contre si, par touches, disséquer les coulisses de ce que d'autres appellent la culture du viol peut éclairer certaines personnes sur la réalité peu reluisante des choses, alors mes mots auront une utilité.</div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
<br /></div>
<div style="color: #333333; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18px;">
Je serai féroce, j'userai d'humour corrosif, de rage, de colère... Je vous préviens, je ne compte pas (plus) ménager les sensibilités. Vous me lirez à vos risques et périls.</div>
Leithahttp://www.blogger.com/profile/00483077109866950388noreply@blogger.com0